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Le premier examen du sélectionneur national, Vahid
Halilhodzic, a été une réussite. Après toutes les
critiques essuyées quant à ses choix, Halilhodzic en
est sorti vainqueur dans la mesure où ses protégés se sont imposés en Gambie où
ils étaient tombés à deux reprises, dans un passé récent. Huit mois après avoir
pris ses fonctions, le technicien bosniaque a pu apporter sa touche, d'autant
plus qu'en football ce sont les résultats qui plaident en faveur d'un
entraîneur. Halilhodzic avait exigé la victoire de
ses joueurs et leur avait demandé de ne pas prétexter les mauvaises conditions
sévissant en Afrique. Malgré des conditions hostiles et un terrain qui n'avait
rien à voir aux tapis des stades européens où les joueurs ont l'habitude
d'évoluer, les protégés de Halilhodzic n'ont pas
baissé les bras. Le but encaissé et le but valable refusé aux Algériens n'ont à
aucun moment entamé la volonté des Algériens. Alors qu'ils étaient menés à la
mi-temps, ils ont pu revenir avec la même hargne et détermination pour
renverser la vapeur et l'emporter. Un état d'esprit qui rappelle la grande
équipe des années 1980, laquelle terrassait ses adversaires, à domicile ou à
l'extérieur.
La victoire à Banjul reste significative et révélatrice du nouvel état d'esprit des joueurs. Battus à deux reprises par la Gambie, ils ont réussi à vaincre la trouille qui leur était transmise par les anciens sélectionneurs. Halilhodzic aura ainsi transmis aux joueurs son caractère de gagneur. Il faut rappeler que le Bosniaque avait déjà annoncé la couleur dès le premier stage en France, en affirmant qu'il ne comptera que sur les joueurs compétitifs. Un message clair aux «stars» de l'équipe nationale et aux joueurs qui se croyaient intouchables. Ryad Boudebouz a été la première victime de la politique imposée par Halilhodzic. Karim Ziani puis Rafik Djebbour ont connu le même sort, en dépit de la pression du public et des médias. A ce propos, le sélectionneur national ne cesse pas de rabâcher qu'il fera jouer la concurrence pour laisser sur le qui-vive les titulaires et amener les joueurs écartés à davantage d'efforts. Les résultats aidant, le temps aura donné raison à Halilhodzic qui avait annoncé qu'il mettra sur pied une ossature avec laquelle il disputera les prochaines échéances de l'équipe nationale. En ce sens, un nouveau groupe est en train de naître avec des joueurs déterminés à s'affirmer à l'exemple de Fighouli, Cadamuro ou encore Aoudia. Réaliste, Halilhodzic a tenu à rappeler qu'il ne s'agit que de la Gambie et qu'il faut garder les pieds sur terre. Une manière de maintenir la pression sur les joueurs, appelés à disputer des matches d'un niveau plus relevé. Aussi, l'équipe nationale est désormais condamnée de faire montre de performance eu égard à la qualité et du niveau de ses joueurs. Avec des Mesbah, Fighouli, Cadamuro et Kadir notamment qui évoluent dans des équipes huppées au niveau européen, les résultats de la sélection devraient s'améliorer. La victoire de Banjul devrait aussi permettre à l'équipe nationale de bien préparer ses prochaines échéances, Halilhodzic ayant clairement affirmé que son premier objectif consiste en la qualification à la CAN-2013. Si l'équipe passe l'écueil gambien, elle affrontera lors du dernier tour une des équipes ayant participé à la CAN-2012 pour arracher son billet qualificatif à la CAN-2013 en Afrique du Sud. Halilhodzic se projette déjà sur ces échéances. |
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