Les prochaines
élections législatives feront du réseau fixe ADSL de l'opérateur Algérie
Télécom (AT), un véritable espace de déploiement supplémentaire au profit des
partis politiques. Pour la plupart des tendances, l'implication politique des
candidats dans ce processus électoral sera en principe insérée en ligne sous la
forme de site web classique, de portail, de blog et
surtout de page Facebook où prédominent, en toute
interactivité, textes, photos et vidéo IP. Cependant, le décollage annoncé de Facebook dans les campagnes électorales en ligne risque de
provoquer la congestion du réseau d'AT. En effet, en cherchant à enclencher une
déferlante de commentaires et à optimiser les dépenses électorales à travers la
gratuité des services de la vidéo en ligne offerts par des sites comme Google, Youtube, les animateurs
des différentes pages favorisent la vidéo IP dans le choix du support du
contenu des interventions de partisans sélectionnés. Conséquence prédictible, une
augmentation du trafic Internet national et une explosion de la demande de
lecture en ligne de contenu vidéo. Le dernier classement des 500 sites web les
plus consultés par les internautes algériens confirme cette tendance et place Facebook en tête. Les millions de fichiers des contenus
multimédia qui sont stockés, à l'étranger, dans les serveurs de Facebook, sont réalisés en Algérie et à destination des «vidéonautes» algériens et sont, par conséquent, obligés de
quitter le territoire avant d'y revenir. Une opération qui causera
incontestablement la saturation de la bande passante internationale d'AT et l'augmentation du coût de la communication. Afin de
remédier à cette situation, l'opérateur historique a décidé d'effectuer, en
l'espace de deux ans, une troisième augmentation de la bande passante à l'international.
Elle est estimée aujourd'hui à 65 gigabits par seconde alors qu'en 2011, elle
était de 45 gigabps, en 2010 de 35 gigabps et en 2009 de 27 gigabps.
Que feront les responsables d'AT pour amortir le coût
d'achat de cette bande passante ? Deux scénarios marketing sont possibles. Faire
supporter une partie du coût à ses clients ou plafonner la bande passante pour
les pousser eux-mêmes à réduire leur consommation de vidéos. Pour l'instant, il
n'existe aucun modèle économique qui évitera aux opérateurs de mettre seuls la
main à la poche et aux internautes de payer plus pour accéder aux services
Internet ? La solution est ailleurs.