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Belgique: L'Algérie du cœur

par Notre Bureau De Bruxelles : M'hammedi Bouzina Med

La célébration du 50ème anniversaire de l'indépendance nationale mobilise la communauté algérienne de Belgique. Les manifestations se succèdent et iront jusqu'à après le 5 juillet.

La communauté algérienne de Belgique est engagée, depuis quelques semaines, dans un cycle d'événements célébrant le 50ème anniversaire de l'indépendance et qui, au vu des programmes des nombreuses associations, se poursuivra jusqu'à l'été prochain, voire au-delà. Cela va de l'organisation de tables rondes sur des sujets ayant trait à l'histoire passée et présente de l'Algérie, aux expositions thématiques ; rencontres culturelles et festives ; tournois sportifs et jusqu'à la projection de films algériens et étrangers, etc. Que ce soit dans les villes de Mons, Anvers, Liège, Louvain-la-Neuve ou dans la capitale Bruxelles, le monde associatif algérien, parfois en partenariat avec celui belge ou européen, multiplie les rencontres et l'organisation d'événements tous aussi intéressants et de qualité appréciable. Certaines associations travaillent en «solo», alors que d'autres sollicitent l'aide sur divers plans par les autorités consulaires et diplomatiques. Cela n'a pas empêché la collaboration entre un bon nombre d'associations à mettre en place un projet de manifestation commune à l'approche du 5 juillet, fête de la jeunesse et de l'indépendance nationale. L'ancien siège du consulat algérien, transformé en «Maison des associations», sert de lieu rencontres et réunions à l'ensemble des associations, sans distinction. Si au début, certains militants associatifs ont «appréhendé» la mise à disposition de ce lieu de rencontre comme un moyen de caporalisation du monde associatif par les responsables diplomatiques, donc du pouvoir, les choses semblent revenir à plus d'apaisement et de sérénité. Il faut bien rappeler que ce sont une large majorité d'associations qui ont multiplié les appels aux autorités algériennes pour pouvoir disposer d'un lieu de rencontre, un cercle culturel ou «Maison Algérie». Chose faite depuis l'année dernière. D'ailleurs, lors de l'inauguration du lieu, l'ambassadeur d'Algérie, M. Amar Benjemâa, a tenu à préciser le prix du «deal» en question: «Au-delà de ce lieu qui est mis à votre disposition, n'attendez pas de nous autre chose. Vous êtes totalement libres de vous organiser et d'activer. Les responsables consulaires et diplomatiques n'auront aucun droit de regard sur vos activités», a-t-il déclaré, en substance, à l'intention des militants associatifs présents. Aussi, après plusieurs réunions entre responsables associatifs, la situation s'est clarifiée et l'organisation d'événements à l'approche du 5 juillet se poursuit à un bon rythme et la visibilité de la communauté algérienne mieux perçue. Dans ce sens, et pour la première fois, la radio bruxelloise communautaire «El Manar», dominée entièrement par la communauté marocaine, a accepté le principe d'une plage horaire réservée aux associations algériennes. Cet acquis, œuvre d'un ancien journaliste et producteur de télé algérien, Jamil Abada, sera maintenu au-delà de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance nationale. Dans la foulée, cette mobilisation de la communauté algérienne arrive au moment propice des prochaines élections législatives, bien que traditionnellement les Algériens de Belgique votent en grand nombre à tous les rendez-vous électoraux. D'ailleurs, à près de deux mois des élections législatives, c'est le vide total et aucun parti politique n'est visible sur la scène publique. On ignore même jusqu'aux noms de prétendants au seul et unique siège réservé à l'Assemblée nationale aux quelques 30.000 algériens de Belgique et du Luxembourg. Les cœurs battent au rythme de la fête de l'indépendance et les pensées au souvenir des martyrs.