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Médecins et spécialistes tirent la sonnette d'alarme, à Oran, sur la
pénurie de médicaments antituberculeux qui peut avoir des conséquences graves
sur les malades et aussi leur entourage. Depuis trois mois, une rupture de
stocks est signalée, le service de pneumologie au CHU Oran et l'hôpital de Canastel travaillent avec les
moyens de bord pour soigner les patients atteints de la tuberculose. Cette
maladie, qui commence à inquiéter chez les enfants puisqu'elle est classée en 3ème
position après la méningite et l'hépatite A, peut constituer un danger pour les
patients à moyen et à long termes si cette pénurie persiste. Selon le chef de
service ?'Pneumo'' au CHUO, M. Ziane, «cette pénurie
en médicaments, le RH, risque d'avoir des conséquences graves pour les malades.
Si la cure n'est pas terminée, le malade devient résistant au traitement.
C'est ce qui risque de compliquer son cas». Ce spécialiste explique que «la tuberculose peut toucher tous les organes et le patient est soumis à un traitement de six mois. Avec cette pénurie, nos malades souffrent et nous aussi». Cette rupture de stock a contraint certains patients à se déplacer vers d'autres wilayas dans l'espoir de se procurer la quantité nécessaire pour leur traitement. Sur le nombre de cas de tuberculose enregistrés en 2011 à Oran, 1.600 au total, notre interlocuteur rassure que la situation est stable et n'incite pas à l'inquiétude. L'alerte est également donnée sur cette pénurie de médicaments au niveau de l'hôpital Canastel où 43 cas ont été signalés durant l'année 2011, dont 28 de tuberculose extra-pulmonaire et 15 de tuberculose pulmonaire. Le chef de service prévention à l'hôpital de Canastel, M. Tejeddine, a déclaré que «c'est intolérable». Au niveau de cet établissement, l'on signale également que les cas de méningite enregistrés chez les enfants représentent 70% des maladies à déclaration obligatoire (MDO). En 2011, 446 cas de MDO ont été signalés dont 296 de méningite. La méningite à liquide clair représente 72%. Selon un médecin spécialiste au niveau de l'EHS Canastel, «cette maladie occupe la première place depuis 2005. Le problème qui se pose pour les spécialistes est l'absence de laboratoire pour identifier le gène responsable de cette maladie, surtout lorsqu'il s'agit d'une méningite de nature virale bactérienne». Après la méningite vient l'hépatite A, avec 77 cas enregistrés au courant de cette même année. Le même spécialiste attire aussi l'attention sur les cas de rage enregistrés au niveau de cet établissement. Il explique que le taux de décès est à 100% du fait que les malades arrivent à l'hôpital au stade de signes cliniques. Et dans ces cas, on ne peut rien pour ces patients puisque le traitement doit être pris par le malade dès qu'il est mordu par un animal. |
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