L'ambassadeur du
Japon en Algérie, M. Tsukasa Kawada, était, ce mercredi, l'hôte de la wilaya de Blida où il a
visité le siège de l'unité régionale de l'ANDI (Agence nationale de
développement des investissements) avant de se rendre dans diverses entreprises
privées, au niveau de la
zone industrielle de Ben Boulaïd. " Lorsque j'ai été
reçu par M. Benmeradi, le ministre de la PME et de la Promotion de l'investissement,
dans le cadre de discussions sur la possibilité de renforcer la coopération algéro-nippone,
j'ai demandé au ministre de me faire visiter une zone industrielle algérienne
et Blida a été choisie ", nous a déclaré l'ambassadeur au cours de sa
visite. Le diplomate a affirmé qu'il voulait se rendre compte de visu de la situation des zones
industrielles en Algérie car, rappela-t-il, en souriant, " un proverbe
japonais dit 'voir une fois vaut mieux que d'entendre cent fois' et me voilà
sur le terrain pour constater ce qu'il en est ". Parmi les entreprises
privées qu'il a visitées, c'est l'ex-ENAJUC qui a beaucoup attiré l'attention
de l'ambassadeur qui s'est dit " vraiment impressionné par ce que j'ai vu
dans cette usine ", surtout quand il a appris que cette dernière, spécialisée
dans la production de
confitures, de jus divers et de concentré de tomate, est une ancienne
entreprise étatique qui a été cédée au groupe SIM en 2008, dans le cadre de la privatisation des
entreprises publiques. En effet, lors de la reprise de cette usine
située à Blida, 62 ouvriers et cadres y étaient employés pour une production de
500 t/an de confiture, 440 de concentré de tomate et 220 t/an de pulpe de
fruits, bien en deçà de ses capacités, surtout que le matériel était
vieillissant. Une année après, le groupe SIM avait non seulement rempli les
conditions posées par l'Etat, c'est-à-dire de maintenir la main-d'œuvre existante, de
réaliser un plan d'investissements et de rester dans le même secteur d'activité.
Et l'ambassadeur nippon s'est dit impressionné par ce qu'il venait de voir
quand il s'est rendu compte que l'effectif est passé à 102 employés en 2010 et la production a atteint 2.900
t/an pour la confiture,
1.500 t/an pour le concentré de tomate et 3.500 t/an pour la pulpe de fruit. Les
autres entreprises privées visitées par la délégation nippone
n'étaient pas en reste du point de vue de production, de management et de
qualité des produits, et c'est ce qui a fait dire à l'ambassadeur : " Je
crois que ceci sera un point de départ pour un partenariat mutuellement
bénéfique ".