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En annonçant la tenue, vendredi et samedi, du congrès constitutif du
Front pour le changement (FC) auquel sont attendus quelque 6.000 délégués et
participants, son président Abdelmadjid Menasra, pose les conditions d'un bon scrutin.
Lors d'une conférence de presse animée, hier, à Alger Abdel madjid Menasra, a insisté sur la neutralité de l'exécutif dans la gestion du scrutin du 10 mai prochain. La neutralité du gouvernement est associée au «remplacement» de celui-ci par un autre dont les membres seront indépendants et n'appartenant à aucun parti politique. «Un gouvernement qui garantirait une transparence et dont la mission s'achèvera avec la fin des élections» indique le président du Front du changement qui ne cache pas son «inquiétude» de voir des partis s'arroger les grands moyens et les mettre à leur seul profit. Le dissident du MSP croit nécessaire, dans un premier temps, de se pencher sur «la problématique» de la révision des listes électorales. Il souligne, sur ce plan, qu'il n'existe pas encore de chiffre crédible en ce qui concerne le nombre exact des électeurs, en raison de moyens «archaïques» utilisés par l'administration. Il suggère, tout de même, que les listes d'électeurs soient affichées dans les communes et portées à la connaissance de tous les citoyens et partis. «Il y a des électeurs décédés, et d'autres qui ont changé d'adresse mais qui ne sont pas nécessairement effacés des listes, dans les communes où ils résidaient auparavant» a-t-il expliqué. Dans ce même chapitre, le conférencier a fait part de son inquiétude en ce qui concerne les partis politiques n'ayant pas encore tenu leurs congrès constitutifs. Il recommande de ne pas les presser pour qu'ils les tiennent avant ces élections. «Dès lors, dit-il, qu'ils sont dépositaires de récépissés, ils doivent être reconnus comme partis à part entière et la loi leur permet de présenter leurs candidats avant la tenue de leur congrès constitutif». Menasra espère ainsi sensibiliser sur la question des élections afin de bannir du vocabulaire politique le mot «fraude» et ainsi s'acheminer, selon lui, vers une IIème république «bâtie sur le droit et l'alternance». Et d'ajouter qu'un tel événement, s'il se déroule comme nous le souhaitons, sera assimilé à un printemps arabe sans violence». Il a prévenu contre toute fraude dont les conséquences seront, selon lui, dangereuses. Il saisira l'occasion pour interpeller également les magistrats désignés pour la supervision de ces législatives qui ont, selon lui, «une occasion historique à saisir pour redorer l'image de ce corps». Abdelmadjid Menasra, a, en outre, appelé le président de la République à se porter garant de la transparence de ces élections et intervenir dans la mesure de ses prérogatives. |
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