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Un an après le début du printemps arabe, l'Union européenne donne son
appréciation de la situation au Maghreb. Dans son rapport élaboré pour être
présenté, demain, à Bruxelles à l'occasion de la deuxième rencontre sur la
sécurité durable au Magheb, l'Union européenne donne
une image instable et fragile de la rive sud de la Méditerranée. Une
nouvelle donne qui impose, selon ce rapport, «de renouveler leur approche pour
qu'elle tienne compte des quatre défis que les pays du Maghreb ont à relever». L'UE
conditionne le progrès dans cette région par la coopération. Elle est
convaincue qu' «il n'y aura pas de progrès sans une volonté forte de relever le
défi de la coopération».
Selon sa vision des choses, «le printemps arabe devrait constituer une opportunité dans la prise en charge de conscience de la nécessité d'une intégration régionale». Une intégration qui ne peut être palpable si le conflit du Sahara Occidental persiste. L'UE considère que «toute amélioration risque de se heurter au non-règlement du conflit du Sahara Occidental, malgré la proposition d'autonomie présentée par le Maroc en 2007(?)». L'Union européenne assure une chose dans son rapport, «les Européens ont tout à gagner à appuyer les initiatives allant dans le sens de plus grandes synergies». Cette coopération représente, en premier, un défi d'ordre économique et social. «Sans attention aux attentes exprimées», cite le rapport, «les réformes politiques ne sauront suffire. La question de l'emploi et l'élaboration d'un nouveau modèle de développement doivent être au cœur des préoccupations des dirigeants. Si le Maroc dispose sans doute de la stratégie la plus offensive, l'économie tunisienne est aujourd'hui fragilisée et l'Algérie garde une économie de rente caractérisée par la fermeture». Seule la réponse à ce premier défi permettra de relever le défi de la démocratisation, estime l'Union européenne. «Si les révolutions ont rappelé les aspirations au changement des populations, les résultats des élections ont pu inquiéter. Mais le principe de réalité doit s'imposer à tous». Pour l'UE, «tout en œuvrant au renforcement du cadre démocratique, il convient de ne pas diaboliser les nouvelles équipes au pouvoir, de travailler avec elles et de les juger sur leurs actes». Cette amélioration économique et sociale est un moyen de faire face au défi de la sécurité. «Al-Qaïda, qui a cherché à s'appuyer sur la contestation, n'a jusque-là pas rencontré de grands succès au Maghreb. Un autre danger réside dans la hausse de l'insécurité au Sahel, sous le double effet de l'enracinement des groupes terroristes et des répercussions de la guerre en Libye», estime l'UE. |
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