Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Fruits et légumes: Des prix qui «glacent»

par A. C.

Ce qui était redouté par la population constantinoise, quant à la montée en flèche des prix de différents produits, depuis le début des intempéries et les chutes de neige, est arrivé. Hier matin, les deux marchés du centre-ville, celui de Boumezzou et des frères Bettou, bien que fonctionnant au ralenti, affichaient des prix exorbitants pour les rares légumes proposés aux clients.

 A Boumezzou, seule une dizaine de carrés étaient ouverts avec des quantités limitées de fruits et de légumes. Etaient surtout disponibles de la pomme de terre à 70 dinars le kilo, contre 50 avant les intempéries, pas mois de 100 dinars le kilo d'oignons contre 25 dinars quelques jours auparavant, 180 dinars les haricots verts contre 120 vendredi dernier, 100 dinars le kilo de tomates, soit une augmentation de 40 dinars en l'espace d'une semaine. Quelques rares choux et choux-fleurs se vendaient à 80 dinars le kilo, et ainsi de suite. Au marché des frères Bettou, réputé plus cher que le premier, les prix étaient encore plus élevés de 05 à 10 dinars, à l'exception du citron disponible à profusion pour 50 dinars le kilo.

La plupart des clients, emmitouflés dans des vêtements chauds, faisaient grise mine devant ces prix qui, affirment-ils, « dépassent l'entendement ». Certains affirmaient acheter le strict minimum et optaient plus souvent pour les oignons et les pommes de terre, laissant de côté la tomate fraîche en déclarant utiliser celle en conserve, « en attendant une baisse éventuelle après le retour à la normale ». Et visiblement, les gérants des carrés de légumes étaient assez ennuyés en raison des nombreuses réclamations des clients, affirmant que c'était la même chose au marché de gros. « Et encore, disent-ils, il faut trouver une camionnette pour le transport jusqu'ici et ces véhicules immobilisés par la neige sont très rares », ajoutent-ils.

Les grossistes se plaignent également car les fellahs venus vendre les produits sont extrêmement rares et seuls quelques-uns d'entre eux venus de la région de Hamma Bouziane assez proche de la ville ont bravé le mauvais temps pour écouler une rare marchandise. « Ceux des régions de Batna, Oued El-Athmania, Jijel et Sétif, qui nous ravitaillaient en pomme de terre par exemple, ne viennent pas et ce sont de vieux stocks que nous écoulons », ont souligné ces grossistes. Mais plusieurs consommateurs ne semblaient pas convaincus par ces explications et affirment redouter d'autres problèmes de ravitaillement puisque, affirme-t-on, le mauvais temps est encore annoncé par les services de la météo, qui prévoient encore et toujours de la neige pour les jours à venir.