En provenance des
unités de 15 wilayas de l'Ouest du pays, près de 200 travailleurs de
l'Entreprise nationale de distribution de médicaments (ENDIMED) ont observé un
sit-in devant la direction régionale pour dénoncer «l'irresponsabilité de la SGP GEPHAC, qui détient
le portefeuille de l'entreprise qui vit sous la menace d'un sursis devant
prendre fin en décembre de l'année en cours». Pour le secrétaire de la section
syndicale de l'unité d'Oran, «si l'entreprise est arrivée à ce stade, les
raisons sont à rechercher dans le domaine de la gestion de l'entreprise et il
n'est nullement question de faire endosser cet échec aux travailleurs». En
clair, pour le partenaire social, l'ultimatum décidé par la direction générale
est injustifié, étant donné que ce qui est recherché demeure la liquidation de
l'entreprise qui a à son actif un important patrimoine immobilier avec plus de 900
officines, dont plusieurs sont sa propriété. Concernant les revendications
formulées lors de cette action de protestation, elles s'articulent autour de
l'augmentation des salaires, dont la dernière remonte à plus de 10 ans, ainsi
que la révision des modalités de commercialité entre l'entreprise et les
fournisseurs, notamment en matière de produits périmés avec l'exigence de leur
reprise par les fournisseurs. D'autres points figurent également dans la
plateforme des revendications, à savoir l'épuration des comptes des œuvres
sociales, la gestion des carrières, ainsi que la mise à niveau du personnel à
travers une formation continue. «Après plus de 30 ans de service, mon
traitement n'est que de 24.000 DA, ce salaire est-il juste ?», déclare outrée
une employée qui a vécu toutes les phases de restructuration de l'entreprise. Cette
action, avance un membre du syndicat, n'est qu'un prélude à d'autres plus
nombreuses afin d'amener la direction générale de l'entreprise, ainsi que la SGP, à prendre les mesures qui
s'imposent.