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« En voulant
s'amuser avec sa-maman, et certainement lui- montrer qu'il est devenu grand et
qu'il n'a plus peur des pétards, un enfant de moins de huit ans en alluma un, de
calibre assez important, et le jeta dans sa direction. Résultat : la maman y a perdu un œil».
Cet accident a eu lieu, il y a deux années, quelque part dans la wilaya d'Alger, lors de la célébration d'une fête religieuse. Cette information nous ayant été rapportée par un proche parent de la malheureuse victime. La fête ? Tout simplement le «Mawlid Ennabaoui Echarif» dont les musulmans que nous sommes, s'apprêtent à célébrer le 1.431ème anniversaire. Mais combien sont-ils celles et ceux, enfants et adultes, qui sont victimes chaque année, à cette occasion, de ces fameux produits pyrotechniques qui, comme par enchantement, inondent nos rues et ruelles, et que l'on trouve même dans certains magasins pourtant agrées, c'est-à-dire autorisés à vendre d'autres articles que ceux en question. Des pétards, des fusées, des fumigènes et même des? pétards grenades qui sont vendus, au vu et au su de tout le monde ! Des produits pyrotechniques très dangereux, de tous les calibres et à tous les prix et dont certains comme les fameuses batteries de feux d'artifice notamment qui coûtent cette année la bagatelle de ? 3.500 DA ! A ces accidents corporels, les brûlures à différents degrés et très graves dans beaucoup de cas, s'ajoutent les incendies qu'on déplore dans les habitations et les commerces. Une simple tournée, jeudi dernier, dans les rues et ruelles entourant les deux marchés principaux du centre-ville de Médéa, tout comme dans tous les quartiers de la ville, à l'instar bien évidemment de toutes les villes et de tous les villages du pays, nous a laissés ébahis? ne comprenant plus rien à ce «paradoxe» qui caractérise la relation entre cet état de fait et ce fameux, article 10 de l'ordonnance n°06/09 du 23 août 2005 que nous résumons juste par «les produits pyrotechniques sont formellement interdits, c'est-à-dire non importables et? peines de prison et amendes pour les contrevenants». Au-delà de tous ces petits et moyens revendeurs occasionnels qui demeurent rongés par le chômage et qui trouvent, à cette occasion comme d'autres, l'opportunité de gagner un peu d'argent, il reste que ces malheureux accidents aussi bien corporels que Matériels, déplorés chaque année, lors de cette fête religieuse. Paradoxe pour paradoxe, l'autre «anomalie» qui mérite d'être citée est cet «étrange enthousiasme» dont font preuve de nombreux citoyens pour «brûler» leur argent en achetant à leurs enfants leurs parts de ces produits pyrotechniques. Ces mêmes citoyens qui se lamentent, à longueur d'année, sur leur faible pouvoir d'achat. Les prix de ces produits pyrotechniques qui se sont littéralement «envolés» cette année par suite des grosses saisies qui ont été opérées, à travers tout le pays, par les services de sécurité concernés (sûreté nationale, gendarmerie nationale et douanes). Des prix qui ont doublé voire triplé comparativement aux prix «affichés» l'année dernière. Ce que nous avons constaté sur place dans les points de vente où nous nous sommes rendus, jeudi dernier. Ceci étant, il reste que la plus grande prudence doit être de mise à cette occasion. |
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