Au moment où les minimales de températures ont atteint, ces derniers
jours, des records, les élèves de quelque 250 établissements scolaires
continuent de suivre les cours en grelotant. Les
membres de plusieurs associations de parents d'élèves ne vont pas avec le dos
de la cuillère en pointant du doigt aussi bien les responsables de la direction
de l'éducation, censée suivre ce projet pour lequel une enveloppe financière de
pas moins de 16 milliards de cts a été allouée, ainsi
que ceux des collectivités locales à qui revient la charge de l'aboutissement
de ce projet. Plusieurs exemples nous viennent des communes, mais également du
chef-lieu de wilaya où le projet est en souffrance pour deux raisons
essentielles, à savoir le retard des travaux de plomberie ou l'absence de
raccordement au gaz naturel. Les parents d'élèves iront même jusqu'à qualifier
ces retards d'injustifiables, reflétant une négligence de la part de ceux qui
sont censés mener à terme ce projet conformément aux directives des pouvoirs
publics. Les mêmes sources avancent que dans 143 établissements, les travaux
sont en retard avec un taux d'avancement ne dépassant pas les 30%, alors que 123
autres sont toujours dans l'attente. Au total, seulement 120 établissements ont
été dotés de chauffage. Il y a une année, les travaux d'installation du
chauffage au niveau de 11 écoles primaires ont été lancés sur les 30 retenues
par l'APC d'Oran, sur un total de 190 écoles que
compte le chef-lieu de wilaya, un projet pour lequel elle a mobilisé une
enveloppe financière de 30 millions de DA. A l'époque, 19 appels d'offres se
sont avérés infructueux, d'où le lancement d'un appel d'offres restreint. Parmi
les établissements concernés, l'école Tayeb El-Mehadji à Maraval, dont
l'ouverture remonte à 1970, a
été équipée en plein janvier. Concernant la daïra d'Es-Sénia,
les élèves des écoles de Kara et celles de Aïn El-Beïda souffrent dans les salles de cours. Pour la seule
commune d'Es-Sénia, pas moins de 20 établissements
restent dépourvus de chauffage. Même constat dans la daïra de Bir El-Djir où le nombre
d'établissements sans chauffage est estimé à au moins 82. Ce qui demeure
incompréhensible, selon nos sources, est que certains établissements
nouvellement construits ne sont pas dotés de cet équipement indispensable, comme
c'est le cas au Millenium. Enfin, dans les communes de Boutlélis,
Benfreha, Boufatis et Tafraoui, ce sont 40 établissements qui sont pénalisés en
raison du non-raccordement en gaz naturel de ces
localités.