C'est devenu une coutume chez les commerçants, au fur et à mesure
qu'approche une fête, notamment religieuse, les prix des viandes, dont le
poulet, augmentent. Bien que le prix des viandes blanches ait connu une hausse
depuis l'été dernier, ces derniers jours ont accusé une autre hausse avec la
célébration du Mawlid Ennabaoui.
Le prix du poulet vidé (un poulet entier) a atteint les 380 dinars. En détail, le
kilo est cédé jusqu'à 420 dinars. De son côté, l'œuf a tout naturellement
emprunté la même courbe ascendante, et il est désormais vendu 12 et 12,50 DA
l'unité. Il est difficile de cerner les raisons qui sont fondamentalement à
l'origine de cette hausse record qui pénalise le simple citoyen. Les marchands
brandissent l'argument de la cherté des aliments de volaille, qui se répercute
sur le prix de vente, et celui des intempéries. Les aviculteurs ont unanimement
affirmé que la flambée des prix de l'aliment des poulets risque de les pousser
à mettre les clés sous le paillasson et convertira des centaines d'employés en
chômeurs. Le prix des aliments de la volaille est passé de 2.500 DA à 4.800 DA
le quintal. Une telle hausse se répercute sur le consommateur qui paiera plus
cher le poulet sur les étals. D'autre part et à chaque fois que le prix des
viandes blanches augmente, des revendeurs de poulets ont recours à l'abattage
clandestin, et ce au détriment de la santé du consommateur qui ignore tout sur
l'origine du produit. Outre la qualité du produit mis sur le marché, qui
échappe à tout contrôle vétérinaire, l'impact de cette activité sur la santé
des riverains et l'environnement local est tout aussi déplorable. Il importe de
noter que cette grave infraction a pris une ampleur alarmante à Oran, ces
dernières années. De la viande de volaille et ovine, n'ayant pas été, au
préalable, soumise à un contrôle sanitaire, est proposée à la vente sur des
étals de fortune dans la grande majorité des marchés notamment dans les
quartiers populaires.