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Le marché des
fruits et légumes, des viandes blanches et rouges s'est transformé en un
système qui est affranchi de toute forme de maîtrise concernant les prix qui ne
transmettent pas la
réalité que nous vivons.
Les commerçants pratiquent des prix pour lesquels aucune raison invoquée ne tient la route. Nous prenons exemple sur la pomme de terre, car elle est l'exemple le plus convaincant, qui fait dire que si la disponibilité de ce produit est aisément assurée, tout compte fait, le prix de son kilogramme pose problème de par sa cherté. Alors que ce féculent est censé être cédé à un prix abordable à cause de son abondance, d'abord, et qu'il se trouve être le produit le plus consommé dans les familles algériennes, ensuite. Un système de régulation des produits agricoles de large consommation (SYRPALAC) a été installé, dont la mission est de protéger les revenus des agriculteurs et le pouvoir d'achat des consommateurs. Le prix de référence pour la pomme de terre a été fixé à 20 sinars le kg, relevé d'une «prime de qualité de 2 dinars pour chaque kilogramme de pomme de terre produit en surplus par les producteurs». Un comité interprofessionnel de la pomme de terre, regroupant l'ensemble des producteurs et partenaires de la filière, a été placé pour encourager la nouvelle association. Ainsi, le producteur de la pomme de terre sera encouragé à se concentrer uniquement au développement de la production pour couvrir le marché. Et de ne pas se préoccuper de savoir comment écouler sa marchandise, comme il le faisait par le passé. C'est-à-dire que cette difficulté est prise en charge par l'Etat. Il est tout aussi incontestable que la filière pomme de terre s'est distinguée ces dernières années par une augmentation remarquable de la production, qui a atteint en 2011 3,8 millions de tonnes. Le problème de son importation ne se pose plus. Nous avons en mémoire les tristes expériences parfois qui ont frisé le ridicule dans ce sens, pour avoir importé de la pomme de terre peu fiable à la consommation et des pertes d'argent conséquentes. Il faut reconnaître qu'en matière d'autosuffisance, le secteur de l'agriculture a obtenu des résultats appréciables qui méritent de vifs encouragements. Néanmoins, si la suffisance de la pomme de terre est une réalité incontournable, concernant ses prix, nous sommes au regret d'avancer que la satisfaction n'est pas au rendez vous. Parce que le consommateur, depuis, ne l'a jamais payée à un coût logique, c'est-à-dire pas moins de 45 dinars le kg. Ce dernier souhaite vivement que le prix de ce tubercule, si prisé et utilisé dans la popote nationale, bien qu'il soit très disponible, soit aussi abordable en matière de prix. |
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