Il y a fort à parier que malgré l'élan de solidarité qui s'est manifesté
à travers tout le territoire national en faveur de Ighil
Meziane, la cohabitation entre ce dernier et le
président de la JSK
reste du domaine de l'impossible, notamment après les échanges d'«amabilités»
lors de l'émission Adal de la chaîne satellitaire
«Berbère TV», ce lundi en soirée. Sollicité le premier par téléphone par
l'animateur de cette émission sportive, Ighil a
traité le président de la JSK
de « derouiche » tout en affirmant haut et fort que
l'heure du changement a sonné dans le club le plus titré d'Algérie. Ce à quoi
rétorqua Hannachi, qui poussa le bouchon très loin en
affirmant que « dorénavant, faut-il exiger un casier judiciaire à tout
entraîneur avant de l'engager ? » et d'accuser Ighil Meziane « d'être un anti-JSK et
les anciens joueurs de la JSK
en sont témoins ». Partant de là, le divorce venait de se consommer d'une
manière définitive et irrévocable entre les deux hommes. Ighil
Meziane, qui s'est dit porteur d'un projet pour la JSK, réfute toutes les
accusations portées à son encontre, notamment l'agression physique sur l'un des
membres du conseil d'administration, Ali Doudah, qui
lui a coûté son limogeage. « A ma connaissance, concernant l'incident de samedi
qui a fait couler beaucoup d'encre, seul le staff technique et le président
sont habilités à être présents dans les vestiaires. Or, cette personne m'est
inconnue et je lui ai seulement fait comprendre que sa place est ailleurs », dira-t-il.
De son côté, Moh Cherif Hannachi, qui dément les affirmations de l'ex-entraîneur, affirme
« que Ali Doudah est un membre influent du comité
d'administration du club ayant même séjourné avec la délégation de la JSK lors du stage à Barcelone
». Concernant le parcours de la
JSK, Ighil Meziane
défend son bilan. « Ce n'est pas dramatique comme le prétend le président, car
le club n'accuse que sept points de retard sur les deux co-leaders. Même si
nous avons perdu douze points en cours de route, à domicile, il ne faut pas
oublier que j'ai à ma disposition un effectif limité. Pour jouer les premiers
rôles, il fallait opérer à un recrutement massif et de qualité. Mais
l'administration n'a pu répondre à mon souhait. Donc, partant de là, l'objectif
que je m'étais assigné est de terminer parmi les cinq premiers », précisera-t-il.
Pour sa part, le président de la
JSK est d'un avis contraire en soulignant que « nous
disposons d'un effectif capable de supporter la comparaison avec les meilleures
équipes de la Ligue
1 avec l'apport de Belkalem, et en faisant confiance
au jeune Saïdi qui a été mis à l'écart». Par la suite,
Hanachi a évoqué son avenir en soulignant « qu'il
n'est pas éternel et que si une bonne volonté se manifeste, les portes du club
lui sont grandes ouvertes. Car, il ne faut pas oublier que malgré toutes les
contraintes financières, j'ai toujours fait face à mes responsabilités et
honoré mes engagements vis-à-vis des joueurs et du staff technique, dont Meziane Ighil qui touche 180
millions par mois ». Enfin, Ighil a
soulevé un point important, dira-t-il, à savoir le déficit en matière de
communication entre les différentes parties, ce qui est regrettable pour un
club de la stature de la JSK.
Sur ce point, Hannachi apporta les
précisions suivantes : « Ce n'est pas de la mauvaise volonté de ma part.
Car, en lui donnant carte blanche, je pensais que Ighil
serait à la hauteur de la mission qu'on lui a confiée. Ce qui n'est pas le cas,
car le stage hivernal à Barcelone, qui nous a coûté 400 millions de centimes, s'est
avéré un fiasco sur toute la ligne ». A propos de la barre technique, Hannachi a renouvelé sa confiance à Karouf
en démentant tout contact avec d'autres entraîneurs. En somme, souhaitons que
le calme revienne dans la maison de la
JSK, sinon bonjour les dégâts !