|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
C'est un véritable bras de fer qui s'est engagé entre les bénéficiaires
de l'EAC Mohamed Hamza N°1 à L'Arba,
dans la wilaya de Blida, et les autorités locales après qu'une entreprise de
construction a tenté d'installer sa base de vie et commencé la réalisation de 1270
logements. Les bénéficiaires s'insurgent contre le fait qu'ils n'ont pas été
avisés, d'un côté, et affirment, de l'autre, que ce sont d'autres parcelles
appartenant aux EAC N° 2 et 3 qui ont été choisies et récupérées pour servir
d'assiettes à la construction des logements en question. «Nous avons transmis
des demandes d'explication à la daïra, à la direction de l'agriculture, à la
wilaya, à la DUC,
au ministère de l'Agriculture et à toutes les autorités concernées, mais
personne n'a daigné nous répondre et se sont contentés de nous envoyer
l'entreprise que nous avons été obligés d'empêcher d'installer son chantier», déclare
l'un des bénéficiaires. Les bénéficiaires de l'EAC
déclarent que plusieurs parcelles ont déjà été récupérées en 2004 pour faire
partie du périmètre à urbaniser mais «elles ont été laissées de côté sans être
utilisées et une commission est venue de la wilaya pour désigner d'autres
parcelles nous appartenant, des parcelles à haut rendement agricole et qui sont
déjà plantées d'arbres fruitiers». Ils rappellent que ces terres sont irriguées
à partir du barrage de Sidi Hamed et des
canalisations les traversent, risquant d'être détruites après que l'Etat a
dépensé des milliards de centimes pour leur réalisation, sans parler des deux
EAC Hamza Mohamed et Chemlal Ahmed qui verront leurs
terres perdues car n'ayant plus les moyens de les irriguer. Devant
l'intransigeance des autorités, les bénéficiaires ont bloqué la RN 29, au niveau de la parcelle
en question puis ont été reçus par le chef de la daïra qui leur a promis de
transmettre leurs doléances aux responsables concernés.
Les bénéficiaires de l'EAC N°1 sont passés hier à l'action au moment où l'entreprise turque a essayé une nouvelle fois d'implanter sa base de vie afin d'entamer la réalisation des logements en question. Les fellahs étaient là malgré la pluie, le froid mordant et la neige sur les montagnes alentour. Ils ont empêché les employés de l'entreprise de pénétrer sur les terres agricoles et les ont même chassés. Sur place, des policiers étaient visibles ainsi que les fellahs, des représentants des autorités locales et de l'OPGI, mais c'était un dialogue de sourds qui s'est établi entre eux. Vers midi, les choses ont évolué et les fellahs se sont dirigés vers la RN 29 à quelque cinq cents mètres de l'endroit où ils se trouvaient et ont obstrué la voie à l'aide de pneus brulés et de troncs d'arbres, ainsi que de grosses pierres. Les policiers, dont la présence est devenue plus importante, ont essayé de leur faire entendre raison mais les contestataires ne voulaient rien savoir. Les fellahs ont fini par se retirer et regagner l'endroit initial où ils se trouvaient. Entre-temps, le projet de réalisation de 1270 logements sociaux, qui devait être lancé en novembre passé, piétine, au grand dam des citoyens qui espéraient pouvoir bénéficier de logements dans un temps relativement court. |
|