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Le parking à étages de M'dina Jdida opérationnel dans une année

par M. Mazari

Le parking à étages de M'dina Jdida sera opérationnel d'ici une année, soit vers la fin de l'année en cours ou, au plus tard vers le début 2013. C'est ce que nous a indiqué le Secrétaire Général de la wilaya d'Oran. Il faut dire que les travaux de réalisation de ce projet ont accusé quelques retards. La première phase des travaux, qui a commencé fin 2006, avait été assez contraignante, en raison de plusieurs facteurs. Il fallait d'abord démolir l'édifice en ruine, une ancienne minoterie qui a été ravagée par un incendie, ce qui n'est pas une chose aisée en zone urbaine. Des fouilles ont été entreprises qui ont mis à jour des caves et autres cavités. Le terrain était donc «miné» et il fallait avancer avec prudence. L'entreprise a entrepris, ensuite, de réaménager les caves en question, qui abritaient, entre autres, des silos souterrains. L'entreprise qui devait réaliser les gros œuvres, BATEMCO, a rencontré moult problèmes et obstacles, notamment liés à la nature du terrain et des travaux à entreprendre et, parfois, aux conditions climatiques. En 2008, lors des travaux d'excavation, des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville d'Oran ont provoqué des affaissements et il fallait recommencer le travail et avancer avec mille précautions, nous a indiqué un responsable de l'entreprise en question. Tant bien que mal, les travaux ont quand même pu continuer et la structure métallique de cinq niveaux - sans compter les sou-sols - de l'édifice a été réalisée. En 2009, la première phase fut achevée.

En mars 2011, un avis d'appel d'offres pour le choix d'une entreprise pour l'achèvement des travaux a été lancé. Une entreprise a été choisie et les travaux relancés. Aujourd'hui, il ne reste que les travaux de mise en place des murs de séparation à entreprendre. D'autre part, des locaux commerciaux, une trentaine sont prévus au niveau du rez-de-chaussée de ce parking, des locaux qui pourront offrir à quelques commerçants des espaces pour exercer leur activité.

En gros, le parking aura une capacité d'accueil de 3.000 véhicules.

Mais un problème risque de se poser après la réception du projet, celui des voies d'accès. En effet, les commerces informels foisonnent à cet endroit et l'accès au parking, comme la sortie, sans parler du tramway, risquent de créer un goulot d'étranglement à cet endroit.

Au sujet des commerçants installés autour et dans les alentours immédiats, le SG de la wilaya nous a expliqué qu'une «formule est à l'étude pour trouver une solution adéquate sans pénaliser les commerçants».

Pour rappel, la wilaya d'Oran avait consacré une enveloppe de 100 milliards de centimes pour la réalisation de parkings à étages, dans le cadre du programme de développement complémentaire décidé par le président de la République au lendemain de sa visite à Oran. Sur les neuf parkings à étages programmés à l'intérieur du tissu urbain, la wilaya s'est ainsi engagée à réaliser trois parkings qui deviendront sa propriété. Concernant le reste des parkings, la wilaya a opté pour l'adjudication au profit d'investisseurs intéressés par ce créneau.

Cependant, en 2006, le wali d'Oran avait annoncé l'ouverture de l'investissement dans la réalisation de parkings à étages et d'autres en sous-sol. Cette décision faisait suite à l'étude de faisabilité du projet du tramway d'Oran, notamment en ce qui concerne les problèmes de stationnement dans la ville d'Oran et le manque cruel de parkings. Le projet était de régler ce problème avant la réception du projet du tramway, afin de lui permettre de circuler en toute sécurité. Cependant, en 2012, aucun des cinq parkings à étages programmés à Oran n'a vu le jour et les premiers essais du tramway devraient débuter le mois prochain. Oran, répétons-le, manque cruellement de grands parkings et, souvent, la circulation devient impossible à cause des stationnements anarchiques. Toujours en 2006, les avis d'appel d'offres pour la construction de 6 parkings à étages avaient été déclarés infructueux. Les investisseurs potentiels étaient plus attirés par la construction de centres commerciaux que de parkings. Le cahier des charges des parkings à étages prévoit une trentaine de locaux commerciaux par parking, mais les rares investisseurs exigeaient une centaine.