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Elle aura lieu du 25 février au 6 mars: Finale de wilaya des olympiades des métiers

par S. Zine

Les cinquièmes olympiades des métiers ont débuté au courant de ce mois de janvier 2012. Ces olympiades consistent à mettre en compétition professionnelle l'ensemble des jeunes stagiaires en formation dans une école publique ou privée ou en entreprise (apprentissage), à condition toutefois que les compétiteurs aient réalisé plus de 80% de leur cursus de formation. Par ailleurs, pour qu'une spécialité soit mise en compétition, il faut qu'elle soit enseignée dans plusieurs classes ou entreprises afin de promouvoir la compétition entre le maximum de stagiaires d'une discipline. Comme à l'accoutumée, les olympiades se déroulent en quatre phases. Les épreuves débutent dans les établissements de formation et les vainqueurs s'affronteront, ensuite, à l'échelle de la wilaya et cela pendant pratiquement une semaine.

Les lauréats de 12 wilayas de l'Ouest (Oran, Sidi-Bel-Abbès, Mascara, Tlemcen, Mostaganem, Aïn Témouchent, Saïda, Tiaret, Relizane, Nâama, El-Bayadh et Bechar) se retrouveront à Sidi Bel-Abbès pour désigner les représentants de l'Oranie à la finale qui aura lieu à Alger. C'est à partir des finales de wilaya que les tournois s'animent, et ce grâce à l'enthousiasme, l'émulation et le goût de la compétition caractérisant les jeunes. En effet, il n'est pas rare de trouver les amis et la famille des «champions» à ces tournois. La première phase des olympiades s'est déroulée les 12 et 13 janvier à Oran et la finale au niveau de la wilaya aura lieu pendant toute la période comprise entre le 25 février et le jeudi 06 mars. Tous les responsables concernés sont concentrés sur cette échéance car les finales régionales (du 14 au 19 avril) ou nationales (du 29 juin au 04 juillet) sont encore lointaines.

Pour ces finales de wilaya, les responsables locaux espèrent obtenir le «Palais des sports» pour le déroulement des épreuves, car c'est un lieu idéal pour des «matchs» qui risquent d'être très intenses. Il faut signaler que les «olympiades des métiers» viennent enfin d'être institutionnalisées et ce grâce au décret exécutif n°221 du 12 juin 2011 (JO n°34). Cette institutionnalisation permet de préciser la périodicité de ces «jeux» (tous les deux ans), ainsi que les modalités de prise en charge financière de cet événement. En effet, dans les précédentes éditions, les gestionnaires avaient de grandes difficultés pour trouver des «sponsors» et encore plus pour justifier les dépenses en terme d'écriture comptable.

Les sélectionnés aux finales vont se répartir en deux groupes: le premier présentera les métiers en démonstration et exposition, le second groupe présentera les métiers en compétition proprement dit. Ainsi, plus de cent (100) jeunes compétiteurs seront présents à cette occasion, dont 28 uniquement pour les démonstrations. Pour l'arbitrage, des jurys mixtes (maîtres d'apprentissage, formateurs) seront désignés pour chaque spécialité, des inspecteurs pédagogiques et d'autres cadres du secteur seront également présents pour assurer le maximum de transparence afin que les meilleurs soient les gagnants. Pour les démonstrations, on peut relever que le centre de Misserghine présentera l'élevage des petits animaux et l'arboriculture, le centre de Bir El-Djir celui de la poterie céramique. La chaudronnerie et le tournage seront présentés par le CFPA «Métaux». L'INSFP Es-Sénia fera des démonstrations en électronique industrielle; celui de «Maraval» sera présent dans les techniques audiovisuelles. A signaler que le CFPA «Haï El-Badr» présentera le vieux métier de ramendeur. La compétition va intéresser 17 métiers enseignés dans les établissements de formation ou «appris» dans les entreprises en maçonnerie. Les apprentis du centre des métaux seront en compétition avec les gagnants de Hassi Bounif, pour l'électromécanique il y aura un face-à-face Es-Seddikia-Bethioua. En mécanique auto, ce sera Haï Sabah contre El-Kerma. Par contre, pour la ferronnerie d'art, les établissements de Oued Tlélat, Gdyel, Aïn El-Turk et d'Oran s'affronteront.

Ce type de compétition part de sentiments sains où on cherche à développer des valeurs comme l'amour du métier, la recherche de la qualité, voire de la perfection dans le domaine professionnel, etc. D'ailleurs, certains se souviennent encore de l'impact des concours professionnels comme celui du meilleur coiffeur, concours que les unions professionnelles pourraient reprendre à cette occasion.