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Dans son dernier rapport sur le «Classement mondial de la liberté de la
presse 2011-2012», Reporters Sans Frontières (RSF) attribue à l'Algérie le 122e
rang (sur 179 pays), soit un gain de 11 places par rapport au précédent
classement, justifiant cette «amélioration» par la «diminution du nombre de
procès contre les journalistes».
«Quant à l'Algérie, elle poursuit sa remontée dans le classement (+11, passant de la 133e position à la 122e) du fait notamment de la diminution du nombre de procès contre les journalistes», affirme le document de RSF. La note attribuée à l'Algérie est de 56, ex-aequo avec le Tadjikistan et la Malaisie, derrière le Venezuela et le Zimbabwe et devant le Sultanat de Brunei. La cuvée 2011-2012 du rapport de RSF est intitulée : «Les révoltes arabes et leur impact sur le classement de la liberté de la presse». «Les révoltes arabes et les mesures de contrôle de l'information prises par les autorités des pays concernés ont fortement influencé le classement dans la zone MENA», indique le rapport. RSF considère que si «certains prédateurs de la liberté de la presse et ennemis d'internet sont tombés», d'autres «sont toujours en place». «Les transitions amorcées n'évoluent pas forcément vers davantage de pluralisme», ajoute la même source. Au Maghreb, la Tunisie post-Ben Ali gagne 30 places, «passant de la 164e à la 134e place». RSF, d'un ton hésitant, note «l'émergence d'un véritable pluralisme d'opinions à travers la presse écrite et la fin, au moins pour le moment, d'une politique de filtrage massif et systématique d'internet». «Les toutes récentes nominations à la tête des médias publics nous rappellent qu'un retour en arrière est toutefois possible», conclut le rapport sans d'autres explications. La note attribuée à la Tunisie est de 60,25. Au Maroc, l'incarcération du rédacteur en chef d'Al-Massae, Rachid Nini, en avril dernier, est à l'origine de la chute de trois places dans le classement de ce pays, qui passe du 135e au 138e rang, avec une note de 63,29, indique le document de RSF. La Libye, à peine sortie (ou presque) de l'ère Kadhafi, «a progressé» de 6 places, passant du 160e au 154e rang (avec une note de 77,50). «Suite au soulèvement qui a touché le pays à partir de février 2011, on a assisté à une explosion du nombre de médias principalement dans l'est du pays, avant que cette fièvre pluraliste ne gagne l'ouest avec la libération de Tripoli fin août», écrit RSF qui rappelle les «très nombreuses exactions commises contre les professionnels de l'information pendant ce conflit». L'Egypte, qui «paie la répression des différentes phases révolutionnaires successives par le régime de Hosni Moubarak, puis par le Conseil suprême des forces armées», perd 39 places en se classant au 166e rang. La Syrie et l'Arabie Saoudite s'enfoncent encore un peu dans le classement général. La Syrie passe de la 173e à la 176e place et l'Arabie Saoudite perd une place seulement (158e). Les cinq premiers dans le classement mondial de la liberté de la presse 2011-2012 de RSF sont respectivement : la Finlande, la Norvège, l'Estonie, les Pays-Bas et l'Autriche. La France arrive à la 38e place, suivie de l'Espagne (39e), de la Hongrie (40e), du Ghana et de l'Afrique du Sud, qui occupent respectivement les 41e et 42e rangs. Le premier pays africain dans le classement de RSF est le Cap-Vert (9e place) suivi de la Namibie (20e), du Mali (25e), Niger (29e) et de la Tanzanie (34e). Les Etats-Unis arrivent en 47e position. Le bas du classement est occupé par la Corée du Nord (178e, avec la note de 141), et l'Erythrée qui clôture le tableau au 179e rang (et une note de 142). |
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