Les enseignants contractuels ont observé un nouveau sit-in de
protestation, hier, devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya
d'Oran. Un mouvement qui s'est soldé, cette fois-ci, par une audience accordée
aux représentants des contestataires par un responsable de l'Académie chargé du
dossier. La rencontre, qui s'est déroulée en présence du représentant du
service d'ordre de la sûreté, a été qualifiée de «positive et assez productive»
par les représentants des enseignants contractuels qui ont exposé dans le
détail leurs revendications. Ce mouvement des enseignants contractuels est
observé dans les 48 wilayas du pays sur appel du Syndicat national autonome de
l'administration publique (SNAPAP), indique la responsable locale du syndicat. Selon
cette dernière, les protestataires ne demandent qu'une chose, leur intégration
telle que confirmée par les textes. «Le premier magistrat du pays avait
signifié aux responsables de l'éducation de régulariser les enseignants
contractuels sans distinction aucune», a-t-elle précisé, avant de rappeler que
cette procédure d'intégration devait prendre fin le 30 juin dernier. A noter
que le nombre des contractuels hors spécialité qui attendent leur intégration
est près de 2.900 à l'échelle nationale, alors qu'à Oran, on les estime à 76
dont 41 recensés dans le cycle primaire.
Pour rappel, d'autres enseignants vacataires sont montés au créneau, le 22
janvier dernier, après la décision de l'Académie de leur intégration dans le
dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). Ils seront ainsi exclus
de facto à l'avenir de la titularisation. Une centaine de vacataires ont
observé un rassemblement devant l'Académie pour protester, selon leurs propos, contre
leur «exclusion». Les concernés ont également boycotté les cours depuis jeudi 19
janvier courant pour exiger l'annulation de cette décision. «Notre insertion
dans ce dispositif destiné pour les jeunes chômeurs est une exclusion déguisée.
Nous n'aurons ainsi plus le droit à la titularisation. Nous avons essayé de
rencontrer le directeur de l'éducation nationale pour soulever nos
revendications, mais en vain. Nous avons finalement obtenu un rendez-vous pour
la matinée de mardi. Si nos revendications ne sont pas prises en charge, nous
allons tenir un sit-in mardi avec fermeture de la route qui borde l'Académie», menace
le représentant des vacataires au nombre de 68. Et d'enchaîner : «Nous n'avons
pas perçu un seul centime de nos salaires depuis la rentrée scolaire. Nous
voulons la régularisation de notre situation financière avec le calcul des
primes de rendement». Les concernés soutiennent que la décision de leur
insertion dans le DAIP a été prise localement suite à une instruction paraphée
par le directeur de l'Académie.