Les enseignants
vacataires sont montés au créneau après la décision de l'académie de leur
intégration dans le Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). Ils
seront ainsi exclus de facto, à l'avenir, de la titularisation. Une centaine de
vacataires ont observé hier matin un rassemblement devant l'académie pour
protester, selon leurs propos, contre leur «exclusion». Les concernés ont
également boycotté les cours depuis jeudi 19 janvier en cours pour exiger
l'annulation de cette décision. «Notre insertion dans ce dispositif destiné
pour les jeunes chômeurs est une exclusion déguisée. Nous n'aurons ainsi plus
le droit à la titularisation. Nous avons essayé de rencontre le directeur de
l'Education nationale pour soulever nos revendications, mais en vain. Nous
avons finalement obtenu un rendez-vous pour la matinée de mardi. Si nos
revendications ne sont pas prises en charge, nous allons tenir un sit-in mardi
avec fermeture de la route qui borde l'académie», menace le représentant des
vacataires au nombre de 68. Et d'enchaîner : «Nous n'avons pas perçu un seul
centime de nos salaires depuis la rentrée scolaire. Nous voulons la
régularisation de notre situation financière avec le calcul des primes de
rendement». Les concernés soutiennent que la décision de leur insertion dans le
DAIP a été prise localement suite à une instruction paraphée par le directeur
de l'académie. «Seuls les vacataires de la wilaya d'Oran ont été intégrés dans
ce dispositif. Les vacataires des autres wilayas du pays dépendent toujours du
secteur de l'Education nationale», précisent-ils. Les vacataires percevront
désormais leurs salaires par le biais de l'ANEM, dans
le cadre du DAIP. Les concernés dénoncent également la nouvelle note qui
interdit le recrutement d'enseignants qui ne disposent pas de diplôme dans la matière
qu'ils enseignent. Ils sollicitent la tutelle de prendre en considération leur
longue expérience qui doit remplacer la spécialité. La Fonction publique est
intraitable en matière de recrutement des enseignants qui doivent disposer d'un
diplôme universitaire de la spécialité enseignée. Plus de 2.000 enseignants
contractuels titularisés durant cette année scolaire au niveau national sont
restés sans postes pour «non-conformité du diplôme avec la matière enseignée». Pour
rappel, 1.170 enseignants vacataires relevant des différents établissements
scolaires ont été titularisés en 2011. Ces enseignants vacataires, à savoir 585
du primaire, 256 du moyen et 329 du secondaire, ont bénéficié d'une intégration
à leur poste en tant qu'enseignants permanents durant cette rentrée des classes.