En s'inclinant à domicile, le PAC a déçu le dernier carré d'indéfectibles,
qui croyaient leur équipe capable de battre la JSS, dont personne n'ignore sa relative fragilité
à l'extérieur. Cette défaite laisse un arrière-goût amer aux gars du PAC; ce
dernier étant à l'avant-dernière place du tableau et dépassé, à présent, par le
SAM qui, lui, a su négocier son match face au RCK. En outre, deux joueurs pacistes, Kedjour et Toumi, ont été expulsés par l'arbitre. Plus que jamais, le Paradou AC se trouve dans l'œil du cyclone et risque la
rétrogradation, à moins d'un sursaut salvateur au cours de la phase retour. Avec
le prochain déplacement à Béjaïa, face à un MOB qui
entend s'éloigner de la zone des turbulences, l'opération sauvetage s'annonce
plutôt périlleuse. Il est certain que les dirigeants du PAC, le président Zetchi en tête, sont conscients de la situation. Il reste à
savoir quelles mesures seront prises pour tenter de sauver le club. Il n'est
pas dans la tradition de ce club de faire de l'entraîneur le «fusible» idéal. Le
coach Hamel sera-t-il cependant maintenu ? Il serait sans doute illusoire
d'attendre le supposé déclic en engageant un autre entraîneur. La vérité, c'est
que l'effectif souffrait du manque d'expérience à l'aller, un atout primordial
dans cette ligue 2, comme en témoignent les résultats du CABBA dont les
responsables ont opté pour le recrutement à l'intersaison de joueurs chevronnés.
Et pourtant, le PAC, et contrairement à sa politique basée sur la formation à
long terme, a, lui aussi, cédé aux sirènes du mercato
d'hiver, faisant appel à des éléments de valeur, Hadjaoui,
Kechamli, Daoud Bouabdellah Si Hadj? Il semble que cela n'a pas suffi à
faire du PAC une honnête équipe de ligue 2, capable de conserver sa place. Avec
neuf défaites au compteur pour trois victoires, les coéquipiers de Benachour sont au pied du mur : ou ils réagissent lors des
prochaines journées, ou c'est la rétrogradation avant l'heure.
C'est dommage pour un club qui a innové d'une façon courageuse et
organisée dans le domaine de la formation. Car, pour cueillir les fruits de
leur politique, les responsables du PAC doivent s'armer de patience. Malheureusement,
il y a la compétition où il faudra parer au plus pressé. Un coup d'œil au
tableau atteste que le maillon faible de l'équipe n'est autre que la défense
avec 21 buts encaissés, alors que l'attaque avec 18 buts devance, par exemple, celle
de l'USMBA (troisième), ainsi que celles des équipes
classées derrière le quatuor de tête, c'est-à-dire le MSPB, l'ASMO, l'OM et l'USMAN. Voilà un
constat qui donnera à réfléchir au coach Hamel.