La wilaya de Tizi Ouzou vient de bénéficier d'une cagnotte de plus de 10 milliards de dinars pour la nouvelle année 2012. L'annonce a été faite jeudi par le wali Abdelkader Bouazghi au cours d'une réunion de son exécutif. Une enveloppe affectée aux différentes directions de wilaya et qui viendra s'ajouter aux budgets des programmes antérieurs pour atteindre ainsi plus de 225 milliards de dinars. La réunion a été mise à profit aussi par le premier magistrat de la wilaya pour faire le point des programmes dont certains projets datent de plus de 7 ans. Ainsi, il ressort des opérations inscrites avant 2005, qu'on a consommé que près de 23 milliards de dinars des plus de 34 milliards de dinars. Abdelkader Bouazghi a invité les directions concernées par ces programmes à clôturer les opérations sans manquer de souligner que les retards en question révèlent l'absence de volonté et voire même de «compétence» chez les responsables en charge de ces projets. Durant le quinquennal 2005-2009, la wilaya de Tizi Ouzou a enregistré 481 opérations de développement pour un montant global de plus de 101 milliards de dinars desquels on a dépensé que près de 50 milliards de dinars. La situation des programmes des deux dernières années 2010-2011 n'est pas différente de celle des précédents programmes avec un taux très faible de consommation des crédits alloués, estimé à 2,45 % des près de 49 milliards de dinars. Pas moins de 11 directions de wilaya n'ont consommé aucun centime de leurs dotations budgétaires. Cela a soulevé le courroux du wali qui est allé à faire part «d'incompétence» pour expliquer un tel retard dans l'exécution des programmes de ces directions, d'autant plus que d'autres directions ont presque tout consommé. Dans le même sillage, il a invité les directeurs concernés à trouver les solutions aux problèmes rencontrés sur le terrain au lieu de continuer à avancer la rareté du foncier ou les oppositions de citoyens comme arguments des retards.

Comme il a exhorté les membres de l'exécutif à plus de communication et de solidarité entre eux pour surmonter les contraintes et relancer la machine du développement dans la wilaya. Même constat dans le cadre de l'évaluation de l'exécution des Programmes de développement communaux (PCD) en révélant les noms des meilleures communes et des derniers de la classe.

Certaines municipalités peinent à mettre en œuvre les programmes alors que d'autres ont réussi à les achever en temps record à l'exemple des communes de Ouaguenoune, Beni Zemenzer et Makouda. Les maires ayant enregistré de faibles taux de consommation de crédits alloués auront moins d'argent pour l'exercice 2012, a précisé le wali de Tizi Ouzou qui semble adopter la stratégie d'encourager ceux qui fournissent plus d'efforts et se soucient plus des problèmes de leurs concitoyens. Certains directeurs et chefs de daïras ont tenté de se défendre en abordant les contraintes qui les freinent sur le terrain, notamment l'indisponibilité du foncier et des matériaux de construction ou encore le manque d'entreprises performantes et de main-d'œuvre qualifiée.