|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La direction des affaires religieuses de la wilaya de Constantine a
organisé hier à la maison de la culture Mohamed El Aïd El Khalifa une journée
d'étude sur «la caisse de la zakat, réalité et perspectives».
La manifestation a drainé des imams, des cadres de la direction des affaires religieuses, de celle de la culture et un nombreux public. La journée de sensibilisation et d'étude a consisté dans son premier volet en une exposition d'affiches retraçant les différentes étapes de l'évolution qu'a connue la caisse de la zakat, son organisation et ses principes. Alors que le second volet a concerné des conférences au nombre de cinq, qui ont été animées par des spécialistes et enseignants des universités de Constatine et de Blida. Dans son allocution d'ouverture, le directeur des affaires religieuses a mis en relief l'objectif de cette rencontre, disant «que l'institution de la caisse de la zakat et au delà de l'aspect religieux, est d'abord une forme de solidarité venant au secours des plus démunis dans la société. Sa gestion est assurée par une commission de wilaya, seule habilitée à procéder à la collecte comme à la distribution de la zakat. Les modalités de cette distribution font encore l'objet de débats, en raison que le parfait n'est jamais atteint en la matière, mais qu'il s'agit là d'un acquis à sauvegarder d'abord et à améliorer ensuite», dira-t-il. Et de poursuivre que contrairement à l'aumône, qui est distribuée par le croyant lui-même, la zakat ne peut être distribuée que par «wali el amr», correspondant dans le monde moderne à l'Etat. Les différents intervenants universitaires ont souligné dans leurs communications tour à tour ces deux aspects liés à la zakat, en apportant les arguments du fiqh dans ce domaine, insistant particulièrement sur ses dimensions sociales et économiques. Ce rôle socio-économique a été bien démontré à l'aide de chiffres, qui pour ce qui concerne l'Algérie se situent autour de 3 milliards de dollars, dont 30% sont constitués de prêts destinés au financement de projets de jeunes. Mais que les sommes sont encore plus colossales à l'échelon des pays arabes. Ainsi la zakat dans les pays du Golfe s'élève à 60 milliards de dollars et celle des musulmans dans le monde est de 200 milliards de dollars, c'est autant dire qu'il s'agit là d'une formidable manne qui, si elle est bien gérée et mobilisée pour l'investissement de projets porteurs, serait à même de mettre un terme au sous-développement et à la pauvreté dans tout le monde arabe. Lors du débat, de jeunes porteurs de projets et à la recherche de fonds pour leurs affaires, mais aussi nombre d'imams, ont surtout soulevé les entraves rencontrées dans l'octroi de prêts de la caisse de la zakat, marquées par une lourde bureaucratique qui fait fuir les candidats et s'adressent aux autres formules d'aide à l'emploi, Ansej, Cnac, etc. |
|