A Annaba, le sport roi possède une histoire et un passé glorieux. C'est
pour cette raison qu'on s'y réfère pour évoquer cette période bénie, œuvre de
grands hommes, dirigeants, éducateurs comme Mohamed Salah Boufermès,
Ali Rachedi, Belkheir, Benabed, Ziane, Ouinez, Terali dit «Hamidou» et tant d'autres qui ne sont plus de ce monde et
qui ont beaucoup donné pour le développement de cette discipline mais qui, malheureusement,
est aujourd'hui en déclin. Preuve en est que, depuis la coupe d'Algérie
remportée par l'USM Annaba sous la férule de Boufermès en 1972, aucune autre distinction n'est venue
orner les bords de la
Seybouse. Pis encore, les deux équipes représentatives, l'USMA et Hamra qui, en principe, devraient
mobiliser les jeunes et certains vieux férus de la balle ronde, n'arrivent plus
à drainer la grande foule, et pour cause. Ces deux formations pataugent dans le
bas du tableau de leur championnat respectif. A l'USMAn
comme à Hamra, les supporters des deux camps, déçus
par les prestations et le parcours de leur équipe respective lors de la
première phase de l'aller, apportent leur soutien et sont mobilisés dans
l'espoir de voir l'une des deux formations faire partie de l'élite. Car la
ville de Annaba mérite bien une grande équipe, estiment les mordus du ballon
rond. L' élimination en coupe d'Algérie n'a pas
soulevé l'ire des inconditionnels des deux clubs, d'autant plus que cette
épreuve populaire n'était pas un objectif ni pour l'USMA
ni pour Hamra cette saison. Leurs dirigeants sont
beaucoup plus préoccupés par le championnat et leurs soucis financiers. D'ailleurs,
les deux présidents de ces clubs, en l'occurrence Aïssa
Menadi et Ouinez Djamel, ont
même brandi la menace de se retirer à cause du nerf de la guerre qui fait
défaut. Mais en vérité, les mauvais résultats enregistrés par l'USMAn et Hamra ne sont pas dus
uniquement au manque d'argent. D'autres facteurs internes entrent en jeu, tels
les querelles intestines, l'instabilité des staffs dirigeants et technique, un
environnement parfois hostile, outre une gestion quelques fois pointée du doigt.
A citer aussi l'absence d'une véritable politique de formation et de prise en
charge des jeunes qui souffrent énormément du manque de l'outil de travail où
les techniciens qui encadrent ces joueurs catégories font de la gymnastique
pour trouver un terrain d'entraînement. S'agit-il d'un problème
d'infrastructures où d'organisations ? s'interrogent
les pratiquants de cette discipline.
A ce sujet, il faut signaler que les deux stades «Chabou»
et «Lauriers Roses» sont fermés depuis le début de saison pour des travaux
d'aménagement et pose de gazon. Du côté de la DJS et de l'office communal, on nous indique que
dès que ces deux stades seront opérationnels, tout rentrera dans l'ordre. Toujours
est-il qu'à ce rythme, le football à Annaba risque de ne pas sortir de
l'ornière, à moins d'une prise de conscience de toutes les parties concernées, administrations,
dirigeants, encadreurs, pouvoirs publics, supporters et tous ceux qui gravitent
autour de cette discipline.