|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Au deuxième jour de la grève des hospitalo-universitaires, lancée
dimanche par le Syndicat national des professeurs et docents,
en médecine (SNPDM), dans l'ensemble des CHU du pays, le ministère de la Santé n'a pas encore réagi
ni fait des propositions aux grévistes. Selon le Pr. Djidjeli,
la tutelle «n'a rien fait pour engager un dialogue avec le SNPDM et n'a
transmis aucune réponse à nos doléances». «Ce qui est inhabituel et anormal», ajoute
le SG du syndicat. Le silence du département de M. Ould
Abbès est d'autant plus troublant que les grévistes
ont clairement affiché leur mécontentement de la gestion catastrophique du
médicament dans le secteur hospitalier et ont même demandé la mise en place
d'une commission d'enquête. Notre interlocuteur espère que ce temps de réaction
sera mis à profit par la tutelle pour annoncer la mise en place de la
commission d'enquête réclamée.
Quant au déroulement de la grève, le Pr. Djidjeli affirme qu'elle a eu un suivi «dans les limites imposée lors de son lancement», à savoir qu'elle n'a touché que les activités médicales qui ne relèvent pas des urgences. «Les Assemblées générales auront lieu, comme prévu, au troisième jour de la grève, ce mardi, pour décider de la continuité à donner à ce mouvement de protestation et, le cas échéant, à l'augmentation de la pression en l'associant à l'activité de l'enseignement», affirme notre interlocuteur. Pour rappel, la seconde revendication des hospitalo-universitaires grévistes concerne le régime indemnitaire qui est en négociation depuis trois ans. A Oran, le mouvement de protestation a touché les deux grandes structures hospitalo-universitaires, en l'occurrence le CHUO et l'EHU 1er Novembre. Dr Benata, membre du syndicat, a indiqué que le taux de suivi de la grève a été de 70% hier, alors qu'il était de 50% la veille, dimanche. «Le service minimum a été assuré mais une grande partie des interventions chirurgicales a été gelée, à l'exception des cas urgents», ajoute notre interlocuteur. Une AG est prévue aujourd'hui pour décider du sort de la grève, conclut le Dr Benata. A Constantine, la grève se poursuivra aujourd'hui. Joint hier matin, le Dr Kitouni, secrétaire général du bureau de wilaya du Syndicat national des enseignants et des chercheurs hospitalo-universitaires, après avoir rappelé les principales revendications, à l'origine du mouvement, a déclaré «que le débrayage a touché uniquement l'activité de santé publique. A la faculté de médecine, l'enseignement se poursuit normalement», a-t-il assuré, soulignant «que la grève s'est déroulée au Centre hospitalier universitaire de Constantine et des établissements hospitaliers spécialisés (EHS) de santé publique de la wilaya où son syndicat est implanté, précisant également que le service minimum et la prise en charge des urgences sont assurés». En ce qui concerne le taux de participation, il a estimé que celui-ci a atteint facilement les 70 %. «Toutefois, les chiffres officiels seront connus aujourd'hui mardi, au cours de l'assemblée générale qui regroupera tous les enseignants chercheurs», a indiqué le Dr Kitouni. Une réunion nationale est programmée le jeudi 12 à Alger pour faire l'évaluation complète au niveau national, des résultats de cette première action, a poursuivi notre interlocuteur, et décider de la suite à donner au mouvement qui se poursuivra la semaine prochaine. «S'il n'y a aucune réponse du ministère de la Santé, le mouvement ira crescendo et l'activité universitaire sera, elle aussi, touchée», a-t-il conclu. |
|