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Dans le but de
faire valoir la culture
amazighe dans toutes ses composantes, la direction de la culture de la wilaya de Ghardaïa, en
partenariat avec la radio
locale et les habitants de la vallée du M'zab, a
célébré le Nouvel An amazigh à travers une grande fête, dite de «Yennar», qui
coïncide avec la date du
7 janvier de chaque année. Cette cérémonie ouvre une belle page de l'histoire
contemporaine et c'est ainsi un énorme évènement communautaire symbolique
marqué par des soirées culturelles et des repas traditionnels rfiss (un plat
traditionnel à base de mets sucrés, de galettes émiettées, avec du beurre et du
miel naturel).
Cependant, à l'occasion de cette commémoration qui marque le début de l'année agraire dans la région du M'zab, la direction de la culture de la wilaya de Ghardaïa a organisé, durant le week-end dernier, une journée d'étude sur les aspects festifs et légendaires de la fête de Yennar, qui marquent l'inauguration de l'an 2962 du calendrier amazigh. A travers cette conception, ce séminaire est en fait une occasion de relater et d'étudier en profondeur la situation actuelle et les moyens à mettre en œuvre pour la promotion du mouvement et de la culture amazighes. Placée sous le thème «Yennar, sa symbolique et ses rites», cette manifestation annuelle a été animée par le directeur de la culture de la wilaya de Ghardaïa, M. Zouhir Balallou, en présence de son invité d'honneur, M. Messaoud Yemmoune, président d'une association tunisienne «Pensée à la terre», des deux célèbres poètes du M'zab, MM. Abdelwahab Fekhar et Salah Tirichine, ainsi que de nombreux invités. Selon les organisateurs, cette initiative a eu pour objectif de mettre en relief les dimensions historiques, culturelles et socioéconomiques du mouvement et de la culture amazighes, en rappelant à la nécessité souveraine d'accorder un intérêt particulier à la préservation de ses coutumes et traditions, et l'appui à l'enseignement à travers un renforcement de la diffusion de la langue amazighe, appelée à être considérée comme un enrichissement de la culture nationale. Les travaux de ce séminaire se sont surtout articulés autour d'axes traitant notamment de l'histoire, des coutumes et traditions de la civilisation amazighe, des enjeux nationaux, maghrébins et internationaux du mouvement et des opportunités d'élargir davantage l'enseignement de la langue amazighe à travers le territoire national. Après avoir fait état des revendications du mouvement, appelant notamment à enrichir la reconnaissance officielle de la langue et de la culture amazighes et de ses traditions, les intervenants, à travers leurs discours, ont souligné que l'aboutissement de toute stratégie de développement et d'épanouissement socioéconomique impose l'intégration de la dimension culturelle, dont tamazight est une composante nationale incontournable. Durant ce séminaire, l'optimisme était de mise. Compte tenu des efforts qui ont été consentis par les hautes autorités de notre pays, l'amazighité gagne désormais à avoir la place qu'elle mérite. Depuis son enseignement, la langue amazighe est donc de plus en plus revalorisée. Ce dialecte, qui a longtemps été transmis «oralement» de génération en génération, a été enfin intégré dans notre système éducatif. L'intégration de l'amazigh dans notre système éducatif n'était pas chose facile depuis le départ, tant sur le plan opérationnel, organisationnel que psychologique, car, de nos jours, elle fait toujours l'objet d'une résistance. Par ailleurs, en marge de cette journée d'étude, des contrats-programmes ont été signés avec six associations pour des activités culturelles (animation artistique, rencontres, formations et publications). La dernière heure de clôture a été agrémentée par un copieux repas de «rfiss» traditionnel, arrosé de thé à la menthe, le tout animé par de belles ritournelles de deux célèbres chorales de Ghardaïa et de Metlili. |
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