L'ancien président de la FAF, Omar Kezzal, est décédé samedi soir à l'âge de 78 ans. Kezzal qui s'était retiré du monde du football depuis une dizaine d'années, souffrait de la maladie de Parkinson. Il s'était isolé dans sa paisible retraite. Il disait, lors de notre dernière rencontre, qu'il était «désabusé de la nouvelle race de dirigeants ayant envahi le football algérien». Il a été enterré hier après-midi au cimetière de Ben Aknoun en présence des responsables du sport et du football algériens ainsi que de la grande famille de la balle ronde. Ses anciens et nombreux amis ont tenu ainsi à lui rendre un dernier hommage.

Kezzal a été président de la FAF à trois reprises, entre 1982-1984, 1989-1992 et 2000-2001. Il avait dirigé la FAF lorsque l'Algérie avait remporté son unique titre africain, la CAN-1990. Il était un grand militant et cadre du football national dans la mesure où il était une référence en matière de législation. Il avait reçu dernièrement l'ordre du mérite de la Confédération africaine de football (CAF) pour services rendus au football africain. Très cultivé et issu d'une famille aisée, cet enfant d'El Biar connaissait le football algérien de fond en comble. Il a été président de la Ligue d'Alger avant d'intégrer la FAF en tant que secrétaire général. Il avait fait ses débuts à la fédération au temps du président Abdenour Bekka. Il avait présidé la FAF alors qu'il était à la tête d'un bureau fédéral constitué de membres qui avaient la trempe de présidents à l'exemple des défunts Abdelkader Khalef et Rachid Haraigue, son inséparable ami Rachid Khelouiati (premier président de la Ligue nationale de football) et l'actuel P-DG d'Algérie Telecom, El Hachemi Belhamdi. Il faut également rendre hommage à ce grand homme qui avait dirigé la FAF au temps de la décennie noire.

En dehors du football, Kezzal avait marqué son passage au ministère des Postes et Télécommunications (ex-PTT) où il était appelé «le père de l'informatique». Il avait lancé l'informatisation des services postaux et des télécommunications vers la fin des années 1980 et était à la tête de la direction de l'informatique et de la planification des PTT à Ben Aknoun où se trouve l'actuel siège de Djaweb. Kezzal a également été directeur central au ministère des PTT et était en avance sur sa génération puisqu'il avait toujours œuvré pour la séparation du secteur de la Poste de celui des Télécommunications.