L'association «Voix Des Diabétiques» (VDD) d'Oran est en train de
déployer ses actions hors de la daïra, dans un souci de proximité visant à
toucher les citoyens de l'ensemble du territoire de la wilaya, a indiqué hier
au Quotidien d'Oran, son président, le docteur Bekkara.
Dans cette perspective, l'association compte organiser, demain à Gdyel, une journée de sensibilisation et d'éducation sur le
diabète, destinée aux malades mais aussi au grand public de la daïra. Une
journée, a précisé le président de la
VDD, qui vient en réponse à une demande de plus en plus
persistante de la part des patients de cette daïra et dont la satisfaction a
été rendue possible grâce au soutien de ses autorités locales qui ont tout de
suite répondu présent en mettant à la disposition de l'association la salle de
cinéma de Gdyel. Au menu de cette journée, des
exposés et des explications sur la «prise en charge des diabétiques», «le
régime diététique des malades» et le «pied diabétique», une des complications
les plus préoccupantes, selon le docteur Bekkara, qui,
a-t-il souligné, peut amener à l'amputation du membre en cas de mauvaise prise
en charge. Le même responsable a rappelé, par ailleurs, la journée consacrée
par l'association «Voix Des Diabétiques», le 24 décembre dernier, sur la
rétinopathie diabétique et ses complications, tenue à l'hôtel Phoenix en
présence du professeur Belhadj et du docteur Ouslim. Notre
interlocuteur a, par ailleurs, annoncé pour le mois de février prochain la
tenue d'une autre journée, consacrée, cette fois-ci, à la néphropathie
diabétique. A noter que plus de 4% de la population, dépistée en juin dernier
par l'association «Voix Des Diabétiques» (VDD) d'Oran, ont présenté une
«glycémie anormale» en dépit du fait qu'ils n'ont jamais eu d'antécédent
diabétique personnel, selon une étude réalisée par l'association présidée par
le médecin-chef de la Maison
du Diabète d'Oran, le docteur Bekkara. Avoir une
glycémie anormale signifie, selon le président de la VDD, «avoir un taux de sucre
dans le sang supérieur à 2
grammes ou inférieur 1,4 gramme. Une glycémie
normale étant située entre ces deux seuils». Dans ce dépistage, plusieurs
paramètres ont été pris en compte, tels l'âge, le sexe, la taille, l'indice de
masse corporelle (IMC), la tension artérielle, la glycémie, le tabagisme et les
antécédents familiaux des sujets dépistés.
Rappelons qu'un dépistage s'est déroulé du 27 au 29 juin dernier au
niveau de la polyclinique Bendaoud, touchant une
population cible âgée entre 30 et 75 ans d'un total de 457 personnes. Dans ce
dépistage, plusieurs paramètres ont été pris en compte, tels l'âge, le sexe, la
taille, l'indice de masse corporelle (IMC), la tension artérielle, la glycémie,
le tabagisme et les antécédents familiaux des sujets dépistés. Ainsi, sur les 457
personnes dépistées (151 hommes et 238 femmes), 19,25 % présentent un surpoids,
dont plus de 60 % de femmes. Le même constat concerne les personnes souffrant
d'obésité. Si la proportion de ces dernières sur l'ensemble des sujets dépistés
est de 14,22 %, les femmes obèses en constituent pas moins de 83 %. Le manque
d'activité sportive pour des raisons essentiellement culturelles, conjugué à de
mauvaises habitudes alimentaires» sont les principaux
facteurs pouvant expliquer cette tendance à la hausse chez les femmes. Autre
indice évocateur, celui de la dyslipidémie (?) dont
souffrent 6,12 % des personnes dépistées, essentiellement des femmes (78,57%) contre
21,42 % d'hommes. En revanche, l'hypertension artérielle (HTA) sans antécédent
personnel semble, a contrario, être l'apanage des hommes qui représentent plus
de 51 % des 9,40 % des hypertendus dépistés positifs. Même constat pour le
tabagisme où les personnes qui déclarent être fumeurs et qui représentent 10 % des
dépistés sont presque exclusivement des hommes.