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Aménagements urbains: Installation de couvercles d'égouts «antivol»

par S. C.

Le projet d'installation de quelque 20.000 tampons de bouches d'égouts, initié par la SEOR, est arrivé dans les quartiers ouest de la ville d'Oran, après ceux de la région-est. Au grand bonheur des citoyens qui ont accueilli favorablement cette opération du fait que cela permettra, d'une part, de refaire à neuf les canalisations généralement obstruées et, de l'autre, la pose de couvercles en résine anti-vol. Ces équipements, selon un agent, ont été conçus de façon qu'ils puissent être ouverts pour le curage sans être complètement enlevés étant donné qu'ils sont munis d'une charnière fixée au cadre scellé au sol. Ainsi, à Maraval notamment, plusieurs équipes ont été mobilisées pour, dans un premier temps, enlever les anciennes bouches d'égouts, avant de renouveler la conduite raccordée au réseau avec la pose de canalisations en PVC, d'un diamètre de 300 mm, permettant une meilleure évacuation des eaux pluviales. La dernière opération consiste au placement de la bouche d'égout et la finition de l'équipement. Cette opération est menée parallèlement à un autre projet de l'APC d'Oran, de réalisation de 2.000 avaloirs dans la commune d'Oran, un projet qui devra coûter 4 milliards de centimes et qui concernera aussi bien les anciennes zones d'habitations que les nouvelles extensions urbaines.

Durant plusieurs années, les services concernés, faute de solution définitive, ont opté pour des palliatifs en béton, formant ainsi des obstacles pour les piétons. Pour les autres bouches d'égouts laissées ouvertes, nombre de citoyens ne se gênent pas d'y jeter des détritus, au point où plusieurs sont devenus inutiles, ce qui explique en grande partie les difficultés d'évacuation des eaux pluviales, même dans les anciens quartiers.

Le vol des tampons d'égouts, dont le prix unitaire atteint les 18.000 DA a été favorisé par le libre marché de l'exportation des déchets ferreux, un marché qui a fait émerger des réseaux spécialisés dans le pillage de ces équipements en acier, ainsi que des plaques portant les noms des rues faites en fonte, un produit récupérable et recyclable qui a fait les bonnes affaires de plusieurs récupérateurs. Des groupes de jeunes utilisent souvent des charrettes pour transporter leur butin. Ces tampons atterrissent généralement dans les grands marchés de la ferraille, à l'image de celui de Chteibo, affirment de nombreux habitants. Des dispositions peuvent être prises en aval et en amont pour barrer la route à ce trafic. Ainsi, l'image de bouches d'égouts fermées à l'aide des pneus de voiture, morceaux de bois, grosses pierres, entre autres, a tendance à disparaître, pour peu que d'autres énergumènes ne viennent pas dégrader ces équipements publics. Durant plusieurs années, le vol des tampons de regards d'égouts n'a cessé de prendre de l'ampleur et les services concernés ont enregistré, impuissants, la disparition d'une moyenne de 20 couvercles chaque semaine. Ce phénomène a été constaté dans plusieurs autres quartiers de la wilaya d'Oran, notamment ceux des communes du groupement d'Oran, à savoir Oran, Es-Sénia et Bir El Djir.