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Les préoccupations et doléances liées à l'amélioration du transport
urbain, à l'intérieur de la localité d'Arzew, sont restées lettre morte. Malgré
le mécontentement affiché par les usagers, les représentants de la direction des
Transports n'ont initié aucune action pour réorganiser le secteur qui ne cesse
de se détériorer, de jour en jour.
Le constat est des plus alarmants et la situation devient, en effet, difficile pour des centaines d'usagers qui ne savent plus quoi faire devant l'absence de moyens de transport ou certaines pratiques de chauffeurs de taxis. Depuis plusieurs mois, les habitants des cités situées sur les hauteurs d'Arzew et particulièrement ceux de la cité Ahmed Zabana, sont confrontés à un véritable calvaire. Prendre un taxi, de retour d'Oran, à partir de la cité Benboulaïd, relève désormais de l'impossible, car même si le véhicule est vide c'est le chauffeur qui impose l'itinéraire qu'il desservira et non au premier client qui monte dans le taxi. Cette situation n'est, en effet, propre qu'à la ville d'Arzew, car un taxi, de l'avis de nombreux opérateurs, doit être à la disposition des clients et non l'inverse. En cette saison hivernale, les choses ont empiré et à partir de 18h, les taxis se font désirer, laissant des centaines d'usagers abandonnés à leur sort. Pire encore, même les quelques bus qui desservent ces cités interrompent leurs activités à partir de cette heure. Cet état de faits donne libre champ aux taxis clandestins pour répondre à une demande, de plus en plus, importante. Ces contraintes ont été dénoncées à maintes reprises mais, hélas, rien n'a été fait pour améliorer la situation. Le matin, rejoindre le centre-ville est une autre paire de manches pour l'usager qui doit attendre très longtemps pour dénicher une place. En réalité, c'est le manque de contrôle qui a engendré ces pratiques, soulignent des habitants. Comment expliquer un tel comportement alors qu'un chauffeur de taxi est régi par un agrément l'incitant à respecter le règlement ? Au moment où ces opérateurs négligent leurs missions d'assurer la prestation et être à l'écoute des clients, certains «chauffeurs de taxis clandestins» ont affiché leur désarroi quant à la situation dans laquelle ils se trouvent. Nombreux sont ceux qui ont déposé des dossiers pour exercer en qualité de chauffeurs de taxi, mais n'ont pu réaliser leur vœu, faute de licence et se contentent alors de travailler comme clandestins et sont, le plus souvent, chassés par les forces de l'ordre. Les deux cités (Plateaux et Zabana) sont à forte population et nécessitent une réorganisation et plus de moyens pour mettre un terme à cette crise qui s'accentue, affirme-t-on du côté de la population. «La direction des Transports doit intervenir pour contrôler rigoureusement ceux qui continuent à imposer leur diktat au détriment de l'intérêt collectif», indique un usager. Ce constat a été également relevé chez certains transporteurs de bus qui n'accordent aucun intérêt à la carte horaire. C'est le cas de ce chauffeur de bus assurant la liaison centre-ville/cité Zabana qui n'a pas hésité à abandonner les usagers, lors d'un arrêt, pour aller discuter avec son collègue ! En interpellant les pouvoirs publics, les riverains ont souhaité l'intervention, sur le terrain, d'agents de l'ordre afin de lutter contre ces comportements délibérés et irrespectueux. Le Syndicat national des transports et des marchandises (SNTT) auxquels sont affiliés ces chauffeurs de taxi a condamné ces pratiques qui consistent à négliger et pénaliser l'usager. Il précise à ce titre qu'un véritable travail de fond est à présent, mené pour réorganiser l'activité surtout après la séance de travail tenue dernièrement avec les responsables de la daïra d'Arzew. Une commission a été désignée pour délimiter le stationnement et surtout matérialiser les arrêts en attendant d'autres dispositions pour améliorer la prestation de service. |
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