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Dans la perspective de
création d'un projet pilote ayant pour vocation essentielle la préservation, dans
une première phase et à court terme, de l'écosystème steppique sur plus de 55.000 hectares
concernant plus particulièrement les nappes alfatières, lequel est à ses
premiers balbutiements dans le chef-lieu de la commune de Stitten (daïra
de Boualem), la
représentation du HCDS d'El-Bayadh a eu la louable initiative
d'organiser, en collaboration avec le Mouvement écologique algérien, lui-même
soutenu dans son entreprise par l'Union internationale pour la conservation de la nature, organisme présent à
travers tous les pays du bassin méditerranéen, une rencontre, suivie de séance-débat,
avec les différents acteurs de la
steppe, ce jeudi dernier au siège de la maison de la culture de la wilaya.
Cette rencontre, qui s'inscrit également dans le cadre de la mise en œuvre d'un vaste et ambitieux projet pilote à caractère national intitulé «réhabilitation et gestion durable de l'alfa, a été l'occasion pour l'excellente chercheuse et enseignante en écologie végétale de l'université de Bab Ezzouar (Alger), Mlle Halima Slimani de s'étaler longuement avec brio, et sur la gestion des nappes alfatières, puis en passant au peigne fin la place et la fonction de l'alfa en milieu steppique, ainsi que ses incidences sur le plan socioéconomique, tout en rappelant au passage et avec force la nécessité de préserver cet écosystème très fragile. Cette enseignante, nous a confié un participant à ces travaux, a réussi à convaincre en tant que pédagogue émérite et à séduire son auditoire qui a été tenu en haleine pendant plus d'une heure, en s'appuyant sur des arguments infaillibles ayant trait à ce monde rural qui connaît actuellement une profonde mue et ceci, en dépit d'une série d'entraves, telles la nature juridique actuelle des terres «arch», objet le plus souvent de querelles tribales, et le manque de statistiques fiables sur la composante réelle du bétail ainsi que sa répartition numérique à travers les hautes plaines steppiques. Il s'agit, pour cette oratrice de talent, de la préservation d'un mode de vie ancestral qui doit nécessairement passer par la réhabilitation de la steppe, avec un mode de gestion rationnel de l'ensemble des potentialités susceptibles d'être mises en valeur par le biais d'une série d'actions et de mesures, et l'alfa, au même titre que les autres espèces animales et végétales de la steppe, a-t-elle souligné, fait partie du potentiel biologique et économique qui mérite d'être sauvegardé. Second intervenant lors de ces travaux, le Dr Jabler Ruiz Mirazo, expert des pâturages et des zones arides, consultant auprès de l'UICN de Malaga (Espagne), a rappelé à l'assistance la mission de cet organisme international qui appuie les pays du bassin méditerranéen dans leurs actions inscrites dans le cadre de la gestion pastorale, la concrétisation de projets liés au développement des zones pastorales et enfin à celles concernées par la gestion durable des ressources agro-forestières dans l'ensemble des pays du Maghreb, en se portant comme partenaire incontournable grâce à sa longue expérience acquise dans le domaine de la gestion des nappes alfatières. |
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