Des «sans gîte
fixe» pour ne pas dire «sans domicile fixe», ces pauvres hères fuient les
structures étatiques et les infrastructures de l'action sociale pour des
raisons que chacun interprète à sa manière. Toujours est-il, ces gueux de ce
monde passent des nuits hivernales où le gel glace le vêtement, dans des abris
de fortune, «faute de gîtes de la
Rahma qui pourraient convenir à leurs caprices», est-il
supposé par une âme sensible au spectacle national qu'offre un infortuné SDF, enveloppé
dans des couvertures de fortune sur un lit de pierres et de cartons pour
séparer son corps sensible au froid du béton glacial de l'abribus occupé à la cité Nasr. Cet autre
malheureux qui a choisi un recoin de la cage d'escalier à la cité Refafa, pour ne
citer que ces deux cas alors qu'ils sont légion. «Il serait utile et judicieux
d'organiser des sorties nocturnes pour dénicher ces êtres, dont la plupart n'ont pas choisi
cette voie à l'image des aliénés et des débiles, ou encore ceux rejetés par la société insensible
aux aléas d'autrui», ose un citoyen. L'hiver n'a pas encore étalé ses rigueurs
et le thermomètre demeure quelque peu clément pour la saison. Mais faudrait-il
attendre «mort d'homme» pour réagir ? Il est temps de débusquer les
récalcitrants, «au besoin de les interner dans leur intérêt et réhabiliter la vie humaine banalisée
par cette sombre période», ajoutera le citoyen, rappelant au passage le travail
accompli par la LADDH et
son bureau de Saïda ayant apporté toute son attention et son aide aux SDF de
l'année dernière. «Et ces malchanceux de la nature ne sauront jamais
remercier le bureau de la
ligue de Saïda qui saura réactiver son action», conclut notre
citoyen ému.