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Pour leurs besoins en personnel médical, les 9 établissements publics de
santé de proximité (EPSP) organisent en collaboration avec l'inspection de la
fonction publique un concours pour le recrutement de 104 médecins généralistes,
50 chirurgiens-dentistes et 4 pharmaciens.
C'est ce que nous a appris hier le directeur de la santé, de la population et de la réforme hospitalière de la wilaya d'Oran, qui précise que chaque établissement a organisé aussi bien l'enregistrement des candidatures que les épreuves. Si certains EPSP ont déjà achevé cette opération, d'autres sont en voie de terminer, à l'instar de celui de Bouamama qui tient son concours aujourd'hui, ainsi que ceux d'Es-Sénia et d'Es-Seddikia qui le feront respectivement le 9 et le 11 du mois en cours. Selon le premier responsable de wilaya du secteur de la santé, ce personnel est appelé à combler un manque notamment au niveau des zones rurales pour les médecins généralistes, alors que pour les chirurgiens-dentistes, ils seront versés dans la santé scolaire, et enfin les pharmaciens qui auront la mission de gérer les pharmacies de ces établissements conformément aux nouvelles orientations nationales en la matière. Par ailleurs, il a été constaté que parmi les candidatures figuraient des médecins généralistes en exercice, dont certains exerçant dans leurs propres cabinets, des délégués médicaux, ainsi que des praticiens activant au niveau des services de santé de certaines entreprises nationales. Selon notre interlocuteur, ce vif intérêt pour ces postes s'explique par la faible charge de travail, ainsi que par les avantages salariaux acquis depuis la nouvelle grille des rémunérations issue du nouveau statut particulier et du régime indemnitaire très attractif. Contacté à cet effet, le directeur de l'EPSP Bouamama nous a précisé que cette offre entre dans le cadre d'un plan de recrutement national décidé par les ministères de la Santé et des Finances avec le concours de la fonction publique. Au niveau de cet établissement gérant 3 polycliniques et 7 salles de soins, 100 candidats ont déposé leurs dossiers pour les 4 postes à pourvoir, alors que pour le poste de chirurgien-dentiste, 35 candidats ont postulé, de même que pour celui de pharmacien. Des critères ont été définis pour le choix et en plus de l'entretien qui portera sur plusieurs aspects de la profession, mais également dans l'étude du dossier comportant son parcours professionnel ainsi que le dernier relevé de notes avant l'obtention du diplôme. Avec l'organisation de ce concours, l'objectif est de combler un déficit en personnel après que plusieurs structures de soins de proximité eurent été ouvertes notamment à l'Est d'Oran. En raison de ce manque, plusieurs responsables d'EPSP ont dû redéployer leur personnel. Toutefois, cette approche ne fait pas l'unanimité étant donné que sur un plan intrinsèquement quantitatif, le secteur présente des signes de sureffectif en raison du déséquilibre constaté globalement dans le secteur. Cette question, pense-t-on dans les milieux de la santé publique, mérite un débat de fond et une vision plus globale et un plan de redéploiement général serait salutaire. Cependant et avec une offre très réduite, il est à s'interroger sur le placement des nouveaux diplômés condamnés au chômage technique. A titre illustratif, l'université d'Oran a formé en 2010, 700 médecins généralistes, contre 500 une année auparavant. Rappelons que la wilaya d'Oran présente un paradoxe étant donné que sur le plan des structures elle reste l'une des plus pourvues du pays, mais qui demeure néanmoins loin de la norme nationale qui est d'une polyclinique pour 48.000 habitants. Si le chef-lieu de wilaya peut se targuer d'être bien pris en charge, c'est dans les zones rurales que le problème demeure entier sachant que l'objectif d'ouvrir 10 points de garde fixé il y a deux ans est loin d'être atteint. |
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