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La reprise des classes, après les vacances scolaires d'hiver, a été
agitée dans la wilaya d'Oran.
Plusieurs établissements secondaires ont été paralysés hier matin, à partir de 10h00, par un débrayage «improvisé» par le personnel enseignant pour dénoncer le «retard dans le versement de la prime de rendement du 4e trimestre 2011». «Le recours à l'arrêt de travail a été décidé par la base pour protester contre le retard dans le versement de la prime trimestrielle de rendement. Au total, 35 lycées sur 58 ont observé un arrêt de travail hier matin. D'autres établissements du secondaire devront rejoindre ce mouvement durant l'après-midi. Cette action de contestation sera poursuivie aujourd'hui au cas où la prime ne serait pas versée», affirme un syndicaliste du Snapest, une organisation syndicale fortement représentée dans les lycées de la wilaya d'Oran. Un autre syndicaliste a averti, de son côté, que le personnel enseignant pourrait entamer une grève ouverte dès dimanche prochain pour protester contre le retard du versement des salaires du mois de décembre. «Nous avons l'habitude de percevoir nos salaires le 5 ou le 6 de chaque mois, mais des informations circulent ces derniers jours sur le report du versement de la paie au 15 janvier en cours à cause de chamboulements dans le traitement des salaires du secteur de l'Education», précise notre source. Les syndicalistes ont également annoncé que toute nouvelle ponction sur les salaires des enseignants sera automatiquement suivie par une grève dans les lycées. Il est à noter que plusieurs organisations syndicales du secteur de l'Education nationale ont promis de durcir leur mouvement de contestation durant le mois de janvier en cours pour exiger une révision des statuts particuliers et une hausse de salaires pour certaines franges, notamment les corps communs et le personnel administratif. Une grève est ainsi annoncée pour les deux journées du 3 et du 4 janvier en cours dans les écoles. Ce mouvement de débrayage est initié par le conseil national de l'Union nationale des travailleurs des corps communs de l'Education nationale, affiliée à l'UNPEF. Une autre grève d'une semaine est prévue à partir du 9 janvier par la Coordination nationale des corps communs et des travailleurs professionnels de l'Education, affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), pour réclamer l'octroi aux corps communs du titre de «travailleurs de l'éducation» conformément au décret exécutif 315/08, la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la prime de rendement à 40%, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels. Les corps communs veulent aussi la libération de la nouvelle grille des salaires, le versement par les œuvres sociales d'un mois de salaire de réserve, l'organisation d'un mouvement du personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Ils demandent également la révision à la hausse des primes dites essentielles : la prime de danger, nécessaire aux laborantins qui manipulent des produits chimiques, la prime de transport, la prime de rendement, ainsi que la prime de service permanent. |
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