« Tout ce qui touche le cœur se grave dans la mémoire». Ce vieil adage
illustre parfaitement nos sentiments lorsque nous évoquons notre cher Habib Boumaza, ravi à l'affection de sa famille et de la nôtre le
28 décembre 2007. C'est donc, aujourd'hui, un très triste souvenir. Il y a
quatre ans que cet ami irréprochable nous a quittés, laissant la rédaction du
journal « Le Quotidien d'Oran » orpheline. Nous vous assurons que chaque jour, il
est évoqué dans nos entretiens professionnels ou autres, avec la « rahma » en sus, de façon spontanée et sincère. Autant dire
que Habib est toujours parmi nous, dans nos esprits et dans nos cœurs. Car, tant
sur le plan professionnel que dans ses relations avec autrui, cet homme
sensible possédait au plus haut point un humour unanimement apprécié. Ce « self-made-men
» a réussi à se faire une place au soleil grâce à sa grande culture, son sérieux
et son amour du travail bien fait. Disponible pour tout et pour tous, Habib a
excellé dans tous les domaines. Cet enfant d'El-Hamri,
orphelin très tôt, a mûri avant l'heure, et la récompense est venue au terme
d'un remarquable parcours, avec ce poste de directeur du CEM Rahal Abbès. Il a été, tour à
tour, pigiste, sténographe (spécialité très rare de nos jours pour ne pas dire
inexistante), secrétaire, commentateur radio reporter et, enfin, rewriter, une
fonction invisible pour le grand public, mais ô combien utile au sein de la
rédaction d'un journal.
Il est devenu la providence de
très nombreux correspondants. Cette lourde charge ne l'a jamais empêché
pourtant d'aller au stade Zabana et à Bouakeul pour couvrir les matches les plus importants, surtout
ceux du MCO dont il était un fervent supporter, mais cette particularité n'a
jamais nui à son objectivité. Et puis, Habib Boumaza
était d'une exquise modestie. Lorsqu'un hebdomadaire sportif a voulu lui
consacrer un article sur sa carrière, il s'est écrié : « Je pense que d'autres
professionnels de la presse sportive auraient mérité un coup de projecteur bien
avant moi ». Et de citer tous les noms qui ont accompagné son parcours, une
bonne cinquantaine, depuis son arrivée sur le « marché de la presse » en 1972
jusqu'en 2007, quelques mois avant sa disparition. Ancien membre de la Ligue des sports scolaires, Habib
a conservé intactes ses qualités de pédagogue. Pour preuve, c'était lui le
Cicérone attitré des élèves visitant le « Quotidien d'Oran » à la grande
satisfaction des enseignants qui retrouvaient en lui un collègue bienveillant. Ce
que l'on peut dire en conclusion, c'est que Habib est irremplaçable. Pour sa
famille dont il était un guide éclairé et pour nous qui l'avions fréquenté plus
de trente années durant. On citera bien sûr les Boumaza,
mais également les Kahloul et les Mouffok.
Plus tard, ses petits-enfants (nés après son départ) sauront quel adorable
grand-père il était avant de partir très tôt, trop tôt. Il avait des projets
plein la tête, mais nous devons nous incliner devant la Décision Divine. Répétons-le,
encore une fois, Habib est irremplaçable. La preuve, sa place est toujours
vide?