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SA Mohammadia: Une première phase à mettre aux oubliettes

par M. Zeggai

Sept matches sans victoire et aucun but inscrit durant les trois derniers matches. Ce sont, pour le moins, des statistiques très inquiétantes quant à l'avenir du SAM qui compte un retard de cinq longueurs sur le premier non relégable, l'ABM. Ce qui signifie clairement que le Sari a complètement raté son parcours durant cette phase aller marquée par des contre-performances qui risquent de mettre le club en péril. Aujourd'hui, la réalité est là et bien là : le SAM est en position de relégable après avoir perdu la bagatelle de quatorze points lors des sept matches joués à domicile. A notre avis, même le changement de staff technique ne peut à lui seul changer la donne dans la mesure où le problème est plus profond. Cette situation a fini par engendrer la confusion au sein du groupe. Les raisons de cette régression sont à chercher dans la gestion de l'équipe proprement dite. Au vu de son prestige et de sa philosophie, le SAM ne devait pas recruter des joueurs de divisions inférieures, mais étoffer son effectif avec des éléments confirmés, en fonction des insuffisances et des besoins sans pour autant oublier la promotion des jeunes du cru qui reste un véritable vivier. Au SAM, en raison des difficultés financières, on a recruté sans tenir compte des ambitions et des exigences de la compétition. Aussi, la présence d'une soi-disant opposition a totalement défavorisé l'équipe et lui a causé de grands préjudices. En tous les cas, à ce rythme, le Sari se dirige illico vers le purgatoire à moins d'une prise de conscience collective pour sauver cette équipe. Sur le terrain, même si Haoua, un jeune qui promet, s'avère comme le meilleur buteur de l'équipe, l'effectif a besoin d'être totalement remanié et renforcé par des joueurs répondant à un certain nombre de critères. C'est d'ailleurs, l'une des conditions premières du nouvel entraîneur Hadj Bendoukha qui, il faut le reconnaître, a hérité d'une situation catastrophique avec un groupe affecté psychologiquement. La balle est dans le camp du président Benfetta qui, même s'il a été induit en erreur dans certains cas, doit assumer ses responsabilités et prendre des décisions fermes, car il y va de l'intérêt du club. L'envahissement du terrain face au MSPB est conçu par le président samiste comme étant une manipulation pour créer la confusion et précipiter son départ. De toute façon, que chacun interprète à sa manière cette situation sauf qu'il ne faudra éviter de confondre amateurisme et professionnalisme. Certains anciens réflexes doivent être bannis à jamais pour se mettre à jour avec les grands changements décidés par les hautes instances du football algérien.