Le tronçon retenu pour les premiers essais techniques du tramway d'Oran
s'étendra sur une distance de près de 4 km, allant de Sidi Maârouf
jusqu'à l'institut aérospatial de Haï Essabah, a
indiqué hier au Quotidien d'Oran une source locale proche du chantier. Des
essais qui devront intervenir, tel que annoncé par le ministre des transports, M.
Amar Tou, lors de sa
dernière visite au chantier, «en mars 2012 pour une durée de six mois». Le
ministre avait, à cet égard, mis l'accent sur l'importance de cette phase
d'essais qui est nécessaire pour «assurer les conditions les plus optimales à
l'entrée en exploitation de ce futur mode de transport». La dernière visite de
M. Tou au chantier a été ainsi une occasion de se
rendre compte de la cadence «très soutenue» avec laquelle le projet avance. «C'est
désormais devenu une conviction partagée : les choses avancent très vite, notamment
pour ce qui est des infrastructures lourdes à l'exemple du pont de Haï Essabah et du pont de l'ENSEP qui
sont tous deux quasiment achevés, avec un taux d'avancement qui dépasse les 95
%», affirme, par ailleurs, une source proche du chantier. Et de souligner : «L'autre
satisfaction a trait à la haute qualité de ces deux ouvrages, conçus et
réalisés selon les normes internationales, traduisant ainsi l'engagement de la Société ISOLUX, chargée
du génie civil, de mobiliser l'ensemble des techniques nécessaires pour ce type
d'ouvrage d'art.» Ce souci de la qualité, poursuit notre interlocuteur, se
vérifie également au niveau du dépôt de Sidi Maârouf
où les travaux sont également sur le point d'être achevés. «Il ne reste que
quelques aménagements à faire et des travaux d'embellissement, et en ce moment,
on s'attaque aux travaux relatifs au bloc administratif qui contient une salle
de contrôle à la pointe de la technologie». Pour ce qui est du chantier de
l'hyper centre, notamment le boulevard Maâta, le
boulevard Emir Abdelkader et la rue Mohamed Boudiaf (ex-Mostaganem), notre
interlocuteur n'a également pas caché sa satisfaction, après les déboires
connus l'année dernière à l'Avenue St Eugène. «Une première expérience de
laquelle on a tiré beaucoup d'enseignements», a-t-il dit. «Notre credo au
centre-ville, qui reste un site très sensible, se base sur la sécurité du
citoyen», a-t-il ajouté. Un impératif qui exige, quand cela s'impose, de
commander des études géotechniques ponctuelles. Concernant la Place du 1er Novembre qui
devra connaître prochainement des travaux d'aménagement assez importants, la
même source dira que le souci majeur du Groupement espagnol sera «la sauvegarde
et la mise en valeur du cachet architectural» de ce site, et ce, en
concertation avec le client (Entreprise du Métro d'Alger), mais aussi avec les
autorités locales auxquelles «revient une grande part du mérite de l'actuelle
effervescence que connaît le chantier du tramway à Oran », a-t-il tenu à
souligner. S'agissant des trois extensions qui sont programmées sur le tracé
initial du projet, une première étude relative à l'extension vers la zone Est, vers
le nouveau pôle universitaire, a été confiée à une société coréenne. Les deux
autres extensions sont prévues dans la zone Sud vers l'aéroport d'Oran-Es-Sénia et du côté Ouest vers Haï Benarba.
Isolux compte, selon une source du groupement
espagnol, faire valoir «son expérience et sa connaissance parfaite du terrain»,
cumulées durant ces trois dernières années dans le chantier du tramway pour
décrocher le marché relatif à l'étude et à la réalisation de l'extension vers
l'aéroport d'Es Senia. Un objectif loin d'être acquis
d'avance, vu la forte concurrence que font désormais valoir des sociétés
étrangères de renommée internationale.