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Abdelkrim Medouar enfonce la LFP: «J'ai démissionné car la Ligue est gérée par la FAF»

par Kamel Mohamed

Le président de l'ASO et désormais ex-membre du Conseil d'administration de la Ligue de football professionnel (LFP) est revenu sur sa démission pour révéler que «la LFP est gérée par la FAF». Une déclaration lourde de sens, dans la mesure où il a réitéré qu'il ne «cautionne pas» la gestion de la Ligue. «Du moment que j'étais un élu au sein de la LFP, j'ai refusé que celle-ci soit gérée par des membres désignés par la FAF», a-t-il dit, ajoutant qu'en tant qu'élu, il doit rendre des comptes aux présidents de clubs qui l'ont élu.

Selon Medouar, depuis le 3 juillet dernier, date de l'élection de la LFP, «aucune réunion n'a regroupé les présidents de clubs pour discuter et aborder la situation des clubs». Il a expliqué que sa démission intervient pour «tirer la sonnette d'alarme». Il a ainsi cité la «non-implication» des clubs dans les négociations des droits de retransmission télévisuelle avec l'ENTV, déplorant que les clubs aient pris connaissance du montant des droits TV par le biais de la presse. Il a également déploré la manière avec laquelle le président du CSC, Mohamed Boulahbib, a été sanctionné par la LNF au début de cette saison. «Boulahbib a été sanctionné à cause d'une banderole déployée au stade de Constantine, alors qu'un banderole similaire était affichée au stade du 5-Juillet sans que le club concerné ne soit sanctionné», a-t-il fait observer. «Je ne veux pas être un faire-valoir au sein de cette Ligue qui n'a pas de prérogatives. Toutes les décisions émanent de la FAF», a-t-il affirmé.

Medouar a souhaité toutefois que sa démission «n'influe pas sur son club, l'ASO», précisant qu'il appréhende «les représailles» et «certaines mentalités sévissant à la LFP et à la FAF». De son côté, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a «refusé de répondre» à Medouar et l'a «invité» à consulter les statuts et le règlement intérieur de la Ligue.