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Comparativement aux onze premiers mois de l'année 2010, les importations
de blé durant la même période de l'année en cours ont enregistré une hausse de 133%,
portant la facture de 1,13 à 2,6 milliards dollars, équivalant à une
augmentation de plus de 2 millions de tonnes.
C'est ce qu'a indiqué hier à l'APS le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) relevant de la direction générale des douanes, précisant qu'en terme de volume, les quantités ont été estimées à 6,91 millions de tonnes importées de janvier à novembre 2011 contre 4,86, une année auparavant. Le CNIS note dans son bilan que les achats de blé tendre, représentant une part importante des importations, sont passés à 1,88 milliard de dollars pour une quantité de 5,26 millions de tonnes durant les onze premiers mois de 2011, contre 794,52 millions de dollars pour 3,62 millions de tonnes en 2010, soit une augmentation nette de plus de 137% en terme de valeur. Quant au blé dur, la facture des importations a été estimée durant la période en question à 757,1 millions de dollars, pour un volume de 1,64 million de tonnes, alors qu'elle n'a été de l'ordre que de 338,4 millions de dollars, soit 1,24 million de tonnes une année auparavant. Pour ce produit, la facture a grimpé de 109%, équivalant à un volume de 402 millions de tonnes, mais s'explique toutefois par la hausse des prix sur le marché international. Dans ce contexte, Rachid Benaïssa, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, avait indiqué que «les importations de l'Algérie en céréales pourraient atteindre 2,75 milliards de dollars fin 2011». Selon le ministre, «cette hausse s'explique par l'augmentation des prix à l'échelle internationale et au souci des pouvoirs publics de garantir la disponibilité de ces produits au niveau national». Cependant, devait poursuivre le représentant du gouvernement, cette hausse est loin d'atteindre celle enregistrée en 2008, une année lors de laquelle la facture a été estimée à 3,4 milliards de dollars. Cette légère baisse s'explique, selon lui, à «une amélioration progressive de la production nationale et une meilleure régulation du marché». A ce sujet, le ministre a rappelé que «la production nationale de céréales était de 42 millions de quintaux en 2011 contre 45,6 en 2010 et 61,2 en 2009 et que le rendement à l'hectare a connu une amélioration durant la dernière décennie, passant de 11 quintaux à l'hectare à 17». Pour rappel, en 2010, la facture des importations de blé de l'Algérie avait connu une baisse en valeur de 31,7%, totalisant 1,251 milliard de dollars contre 1,832 milliard de dollars en 2009, soit un volume de 5,23 millions de tonnes contre 5,72 millions. Pour cette année, les principaux pays fournisseurs sont restés les mêmes qu'en 2010, à savoir la France, le Canada et les Etats-Unis d'Amérique. Par ailleurs, le CNIS relève, en matière d'excédent commercial, une hausse de près de 49%, équivalant à 24,16 milliards de dollars durant les onze premiers mois de l'année en cours, alors qu'elle n'était que de 48,76% en 2010. Globalement, les exportations ont atteint 66,80 milliards de dollars contre 52,74 en 2010, en hausse de 26,66%. Quant aux importations, elles se sont établies à 42,63 milliards de dollars contre 36,49 mds usd au cours de la même période en 2010, en hausse également de 16,83%. |
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