Jeux sportifs arabes 2011: En l'absence d'un engouement populaire , Le Qatar se projette vers 2020
par Notre Envoyé Spécial A Doha, M. Aziz
A quelques jours de la clôture de la 12e édition des Jeux sportifs arabes
qui ont débuté le 9 du mois en cours dans la capitale du Qatar, Doha, qui s'est
parée de ses meilleurs atouts pour ces joutes, l'impression qui se dégage et
qui fait l'unanimité auprès des observateurs neutres ou avertis, athlètes et
dirigeants, est que cette petite monarchie du Golfe est en train de relever un
véritable défi sur le plan de l'organisation. Une organisation qui reste sans
faille jusqu'à l'heure actuelle et dont les contours de la réussite se dessinèrent d'entrée avec cette cérémonie d'ouverture digne
des grands événements planétaires. Toutefois, et en dépit de la mobilisation de
moyens colossaux tant sur les plans humain que financier, un seul point noir
subsiste : l'absence d'un engouement populaire. Mais ceci n'étonnera pas les
férus du sport roi en Algérie et abonnés à la chaîne El-Djazira,
qui suivent de très près nos internationaux évoluant dans le championnat
professionnel qatari dans des stades presque vides. Et pourtant, en débarquant
à Doha, il est impossible «d'échapper» aux panneaux annonçant ce rendez-vous
arabe qui ornent les principales artères de la capitale qatarie balisée par l'emblème
de ces joutes. Les dirigeants qataris n'arrivent pas à expliquer ce phénomène
propre à leur pays avec cette faible affluence à travers les différentes
infrastructures sportives retenues pour abriter les jeux. Et pour y remédier, les
instances concernées ont fait des concessions avec la gratuité aux différents
sites sportifs, malheureusement sans résultat. Pour notre part, nous pouvons
résumer cette situation par l'absence de « culture du stade » chez les Qataris.
Malgré cet aléa, les autorités politiques font du sport la priorité des
priorités, engageant leur pays ces dernières années dans la course pour
l'organisation des grandes manifestations sportives à l'échelle internationale,
avec cette grande victoire retentissante, l'organisation du Mondial-2022 de
football, à la surprise générale, en attendant l'autre objectif majeur, l'organisation
des JO-2020, et ce malgré une forte concurrence. En attendant, les Jeux
sportifs arabes constituent une opportunité pour le Qatar pour tester ses
capacités à tous les niveaux. Dans ce contexte, et pour donner une envergure
particulière à ce grand rassemblement des sportifs arabes et dans le but de
relever le niveau des différentes compétitions tant individuelles que
collectives, les responsables qataris ont décidé de récompenser financièrement
les lauréats dans les sports collectifs et individuels ainsi que leurs comités
olympiques et fédérations. Pour information, les différents champions se
partageront la coquette somme de 34 millions de rials qataris.
Une première dans l'histoire de ces jeux, ce qui est à l'honneur de ce
petit Etat, même si bon nombre de spécialistes estiment que les règles de
l'olympisme ont été bafouées. Toujours est-il que le
Qatar poursuit son bonhomme de chemin en accordant une importance particulière
au sport, en se projetant à travers ces Jeux sportifs arabes vers l'avenir.