A l'initiative de la direction de l'EFTPA (Ecole
de formation des techniques de pêche et d'aquaculture) de Béni-saf, une
formation peu particulière vient d'être assurée par l'ANRM (Agence nationale de
radionavigation maritime). Cette formation de formateurs sur la VHF-ASN a ciblé les
enseignants de l'école. Ces derniers devront, plus tard, démultiplier ce
nouveau savoir-faire aux professionnels de la mer et aux stagiaires marins.
La formation, qui a duré 03
jours, a été sanctionnée par un diplôme, le ROC (certificat d'opération
restreint). Le maître du cours n'était autre que le Directeur régional de
l'ANRM-Ouest, en l'occurrence M. Mansour Benamar. Ce dernier a accepté de nous
en parler un peu sur ce nouvel équipement ou plutôt cette nouvelle technologie.
Récit: « Avec la
nouvelle technologie SMOSM -système mondial de détresse et de
sécurité en mer-, la VHF/ASN
(appel sélectif numérique) est devenue incontestablement l'outil idéal pour
prévenir en cas de sinistre puisqu'elle permet de communiquer directement avec
d'autres utilisateurs, qu'ils soient centres opérationnels de secours ou tous
les navires présents dans la
zone. C'est une nouvelle VHF fixe qui regroupe en un seul
appareil les fonctions radiotéléphone, DSC (ASN) et AIS avec très grand
afficheur LCD et combiné sans fil. L'ASN (Appel Sélectif Numérique) est une
fonctionnalité qui permet, lorsque la VHF est reliée au GPS, d'envoyer un signal de
détresse numérique avec la
position GPS, l'identification du navire (MMSI) ainsi que le
type de panne. Le signal numérique est relayé par les VHF/ASN environnantes. En
un mot, les appels sont automatiques. Cela revient à
augmenter la rapidité et
l'efficacité de l'appel de détresse. Par exemple, en situation de détresse, une
seule manipulation à faire: appuyer pendant 3 secondes sur le bouton rouge de
détresse du canal 70. Du coup, toutes les informations (nom du bateau, position,
nature de la détresse?)
sont envoyées automatiquement aux 17 stations radios nationales implantées à
travers le pays. La
station côtière reçoit sur l'écran l'information plus
l'alarme et informe les services concernés, en premier lieu, les gardes-côtes
stationnés sur la façade la
plus proche». «Ceci dit, a ajouté M. Benamar, la VHF-ASN va très
certainement contribuer à l'amélioration de la sécurité en mer». Ce
dernier a tenu à préciser que pour les grands bateaux
de plus de 300 T, c'est une formation sur le COG (certificat général
d'opérateur) qu'il faudrait suivre, une formation d'ailleurs bientôt
obligatoire. Dans le domaine de la télécommunication», poursuit le DR, «l'Algérie, en
développant ses moyens technologiques, occupe une place privilégiée dans le
monde. Elle a d'ailleurs été le premier pays africain à se doter du fameux
système automatique d'identification (AIS). Ce système offre un contrôle global
sur tout ce qui «bouge» dans l'espace marin (et même aérien). Et l'ANRM, grâce
à la contribution de
sa tutelle centrale, est capable d'assurer toutes les formations de ce type», a
conclu notre interlocuteur.