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« Doit-on recourir
à la force publique
pour chaque projet ?» L'interrogation est du premier magistrat de la wilaya, lancée aux élus de
l'APW lors de la 3e session ordinaire de l'Assemblée populaire de la wilaya. Cette
réaction est due aux entraves rencontrées sur le terrain pour porter à bien les différents programmes de développement dont a
bénéficié la wilaya dans
le cadre du quinquennal. Ainsi, l'implantation d'un projet, le passage d'une
canalisation ou encore l'assise au sol d'un pylône de haute tension doivent se
faire avec l'intervention de la force publique, tant les oppositions se
multiplient.
Il faut relever que les oppositions engagées par les propriétaires ont causé des retards considérables au programme de développement au niveau de Boumerdès. Ces retards ont un coût, en temps et en argent, pénalisant en premier lieu le citoyen. Ainsi, plusieurs projets ont connu une levée de boucliers de la part des propriétaires du foncier, traversé ou accueillant un projet, mais, parfois, le tort revient à l'administration qui n'arrive pas à cerner les véritables propriétaires, ou elle se lance dans des propositions pour le dédommagement qui n'ont rien à voir avec la loi comme énoncé par le législateur, comme ce fut le cas pour le passage d'une ligne haute tension reliant les wilayas de Tizi Ouzou à Boumerdès, à travers les communes de Sidi Naamane et Taourga où l'incompréhension des uns et des autres a engendré un retard de huit mois avant que le maire de Taourga, désigné par le wali, n'arrive à débloquer la situation; car on avait surestimé le dédommagement, alors que c'était un passage aérien dont le pactole restait minime. Autre cas d'opposition, le passage d'une canalisation de gaz de 16 pouces subit les humeurs d'un citoyen, entre Naciria et Bordj Menaïel. Autre projet qui a fait sortir les citoyens dans la rue et se trouve hélas lui aussi à l'arrêt depuis déjà cinq mois, celui du centre d'enfouissement technique de Zaatra (Zemmouri). Depuis un mois, le dédoublement de la RN 24 est logé à la même enseigne, le projet ayant reçu un niet de la part de certains propriétaires dont les parcelles se trouvent sur le tracé de passage ; l'évitement de la ville de Boumerdès connaît lui aussi les mêmes couacs. Autre projet qui n'arrive pas à démarrer pour les mêmes causes, celui de la décharge de Khemis El-Khechna. Tous ces retards ont un coût qui se répercute inévitablement sur la facture à payer à la fin. Ces projets, dont l'enveloppe globale dépasse les milliards de DA aujourd'hui, risquent de coûter encore plus cher pour le Trésor public, sans oublier le préjudice causé au développement local, et, par ricochet, sur la vie du citoyen, notamment l'électricité et le gaz qui restent vitaux pour lui. Reste un dernier recours après la justice, l'utilisation de la force publique pour mener à bien, dans les temps et les délais, ces projets. Chose que le wali de Boumerdès veut éviter et s'en remet aux élus de l'APW pour s'investir davantage dans la sensibilisation sur le terrain. |
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