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Le conseil syndical de la
Caisse nationale d'assurance sociale de la wilaya d'Oran
monte au créneau pour «exprimer le ras-le-bol des travailleurs face à
l'injustice et la gestion arbitraire de la carrière du personnel». Un débrayage
de deux heures, de 8h00 à 10h00 du matin, est annoncé par le conseil syndical
pour la journée de ce jeudi. Le conseil syndical devra se réunir, dans les
prochains jours, pour adopter une «décision collégiale afin de préserver les
intérêts des travailleurs», relève M. Motrani, SG du
conseil syndical CNAS/UGTA de la wilaya d'Oran. Les cadres syndicaux ont reçu, durant
la réunion de mercredi 7 décembre en cours, des instructions pour la
mobilisation générale des travailleurs.
Des cadres syndicaux affirment : «Depuis l'hospitalisation du directeur, mi-novembre dernier, nous assistons à des dépassements dans la gestion des carrières du personnel. Plus grave, de nombreux cadres honnêtes, avec une vingtaine d'années de service, ont été poussés à la retraite forcée». Le conseil syndical regrette également les «intimidations et les pressions exercées par l'administration contre les travailleurs et leurs représentants syndicaux». «Nous nous trouvons malheureusement contraints à opter pour la contestation à cause des décisions arbitraires prises à partir du 15 novembre dernier. Toutes nos tentatives pour trouver une issue à l'amiable avec l'administration se sont avérées vaines. Nous avons adressé, la fin de la semaine dernière, une correspondance au directeur par intérim pour l'annulation des décisions arbitraires, mais en vain. Ce débrayage de deux heures n'est qu'un avertissement», soutient le SG du conseil syndical. Les syndicalistes exigent, par ailleurs, la prise en considération de la plateforme de revendications élaborée en avril 2011. Les revendications des syndicalistes tournent autour de la régularisation immédiate de la situation des cadres de la CNAS qui attendent depuis plusieurs années des promotions, et la priorité au recrutement des enfants des travailleurs décédés ou retraités. Contacté à ce propos, le directeur par intérim de la CNAS d'Oran affirme que «cette grève est illégale parce qu'elle ne respecte pas la loi 90/02. Il faut passer par plusieurs étapes pour faire grève et, en particulier, un vote secret des travailleurs, chose qui n'a pas été prise en considération par le conseil syndical. Je peux vous assurer en tant que représentant de l'administration qu'aucune décision abusive n'a été prise à l'encontre des travailleurs et de leurs représentants». La même source a précisé que le directeur de la CNAS, qui était effectivement hospitalisé, se trouve actuellement en convalescence. Il devra reprendre son poste le 25 décembre en cours. |
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