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Le coordonateur résident de l'ONU à Alger, Mamadou
Mbayé, a indiqué hier que l'organisation des Nations
unies soutient la démarche algérienne concernant le dispositif mis en place
depuis quelques années pour la lutte et la prévention de la corruption. «
Phénomène social, politique et économique complexe », à l'origine de la
criminalité et considéré comme le pire des fléaux, en ce sens que les
conséquences qu'il produit sont des plus néfastes sur le développement. Et ce
sont les populations les plus vulnérables (personnes âgées, enfants, handicapés?)
qui subissent en premier les affres de la corruption. La corruption menace
également les démocraties et l'Etat de droit, l'environnement, la santé et
l'éducation. Le soutien onusien à notre pays en matière de lutte est aussi
motivé par le fait que les lois existantes se conforment aux règles
internationales. Il échoit d'impliquer le plus de monde dans l'action de lutte
et notamment la société civile en même temps qu'il faut promouvoir la
coopération internationale pour lutter contre les fléaux.
Le séminaire sur la lutte contre la corruption organisé hier par le ministère de la Justice s'est voulu également pédagogique car des étudiants en magistrature, lycéens, membres de la société civile, autorités judiciaires et enfin des ambassadeurs? ont été hier les hôtes de ce séminaire tenu à l'occasion de la Journée internationale de la lutte contre la corruption. Tayeb Belaïz, ministre de la Justice et garde des Sceaux, rappellera dans son allocution les lois et les conventions internationales auxquelles notre pays a adhéré et sur lesquelles le dispositif interne de lutte contre la corruption s'est appuyé (réformes des codes, création de pôles anti-corruption, lutte contre le blanchiment et promulgation de la loi relative à la prévention et la lutte contre la corruption). Il ajoutera que 37 conventions bilatérales relatives à la coopération en matière de lutte contre la corruption ont été signées. Belaïz rappellera que la lutte contre la corruption passe par une justice indépendante censée garantir au citoyen protection et garantie, en même temps, au justiciable, une impartialité dans le traitement des affaires qui seraient liées à la corruption et dans lesquelles, il serait impliqué. En marge du séminaire, le ministre de la Justice a lancé qu'il défiait quiconque de prouver qu'un pouvoir ou un autre intervenait dans le travail de la justice, affirmant que «son département jouit d'un haut niveau d'indépendance». Tayeb Belaïz a souligné que le ministère de la Justice intervenait dans le travail de la Justice, dans le cadre des prérogatives qui lui sont conférées par la loi lorsque le parquet mettait en mouvement une action publique et devenait partie dans l'affaire, affirmant que «la magistrature est indépendante et la justice de même». «Je défie quiconque, a-t-il insisté, d'apporter des preuves tangibles qu'il y a un pouvoir ou des personnes qui interviendraient auprès d'un juge quelconque dans une affaire quelconque». Le président de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Brahim Bouzeboudjen, insistera dans son intervention sur l'importance de l'ONPLC. Un organe qui se penchera surtout sur l'aspect prévention. Cet organe, mis en place durant l'année en cours, s'occupera, principalement, de missions relatives à la déclaration de patrimoine des élus ainsi que des agents de l'Etat dès le début de l'année 2012. Il signalera qu'avec la création de cet organe, c'est déjà « combler la carence du manque de visibilité (étude à long terme, développement d'outil d'analyse) car la prévention est aussi le développement des connaissances. Un champ qu'il ne faut pas laisser à la spéculation des ONG. |
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