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Lutte contre le terrorisme, Printemps arabe, Maghreb et relations franco-algériennes
ont été au menu de ?'l'audition'' par des députés français, hier mercredi, au
Parlement français à Paris, du ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. Invité pour la seconde fois de la Commission des Affaires
étrangères de l'Assemblée française, M. Medelci a
surtout parlé de la situation politique et économique en Algérie, et notamment
les avancées démocratiques dans le pays, à l'ombre du Printemps arabe. Le chef
de la diplomatie algérienne, qui s'est donné au jeu des questions réponses des
députés français, a particulièrement parlé des réformes en cours en Algérie, notamment
le principe d'une plus large participation de la femme dans les assemblées
élues, estimant que la nouvelle décennie a été l'occasion pour l'Algérie
d'engager une nouvelle étape de réformes globales, d'ailleurs annoncées en
pleines tempêtes politiques, ailleurs dans le monde arabe.
Selon le ministre des Affaires étrangères, ce processus de réformes sera «consolidé dès le second semestre 2012 par la révision de la Constitution» dont les dispositions nouvelles et les amendements permettront de situer «au plus haut niveau de la hiérarchie des textes», les options annoncées par le chef de l'Etat, en avril dernier. «Le président Bouteflika a souhaité consacrer son troisième mandat au renforcement des institutions républicaines et de l'Etat de droit, à présent que la paix, la stabilité et la croissance ont été rétablis avec des résultats très encourageants et très clairement perceptibles par les Algériens», a-t-il ajouté. M. Medelci a également évoqué les relations entre les deux pays, souvent marquées par des périodes de glaciation qui mettent à mal un difficile processus de rapprochement, sinon gèlent la signature officielle de l'accord d'amitié algéro-français. Sur le plan régional et international, il affirmera que ?'nos approches sur les crises qui secouent le monde et sur les mutations enregistrées notamment autour de la Méditerranée, nous donnent l'occasion de renforcer nos convergences et de mieux comprendre nos positions respectives sur certains sujets qui restent d'actualité comme la mémoire», a indiqué le ministre. Le chef de la diplomatie algérienne a répondu, au terme de sa présentation de la situation géopolitique de l'Algérie, aux questions d'une vingtaine de députés français qui ont porté essentiellement sur les relations bilatérales et les positions de l'Algérie vis-à-vis de l'actualité régionale et internationale. A ce propos, il a annoncé, à une question d'un député sur les relations entre Alger et les nouvelles autorités libyennes, que le chef du CNT libyen Mustapha Abdeljalil va effectuer «très bientôt» une visite en Algérie. «Je confirme que le président Abdeljalil sera très bientôt en Algérie, probablement avant la fin de l'année», a-t-il précisé. «Nos contact sont très encourageants, nous n'avons pas d'autre choix que de travailler ensemble», a-t-il précisé, relevant que la situation en Libye était encore «extrêmement préoccupante». Par ailleurs, M. Medelci a annoncé que l'Algérie mène actuellement des discussions exploratoires avec Bruxelles pour adhérer à la politique européenne de voisinage (PEV). ?'Nous avons décidé d'entamer des négociations exploratoires (avec l'UE) pour nous intégrer, dès que possible, à cette PEV rénovée'', ajoute-t-il. Longtemps réticente à rejoindre cet ensemble politique régional, Alger semble dorénavant, plus ouverte à ce nouveau concept de relations entre l'UE et les pays méditerranéens de la rive sud. Le Maroc et la Tunisie font déjà partie des pays qui ont adhéré à la PEV, qui offre plusieurs avantages aux pays membres, avec ?'un statut avancé''. Enfin, sur le plan économique, le ministre des Affaires étrangères est revenu sur les avancées enregistrées après la désignation de l'ex-PM ministre français JP. Raffarin, une décision politique des deux chefs d'Etat qui a fait avancer bien des dossiers de partenariat économique. |
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