Plus de 7 000 malades atteints d'insuffisance rénale attendent d'être
greffés en Algérie. C'est ce qu'a déclaré le président de la Société algérienne de
néphrologie, le professeur Tahar Rayan, hier à Tizi Ouzou à l'occasion de la
tenue d'une journée sur la dialyse et la transplantation organisée par le
centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed. Seulement
25 % de ces malades ont trouvé pour le moment des donneurs alors que le reste
ne peuvent être greffés, selon le conférencier qui n'a pas manqué de souligner
l'urgence de se pencher sur la question de prélèvement d'organes sur des
cadavres pour permettre à ces insuffisants rénaux de bénéficier de la
transplantation. Pour le professeur Tahar Rayan, le
nombre de cas d'insuffisants rénaux est en augmentation d'une année à une autre,
et aujourd'hui, on en compte pas moins de 14.500 qui se font dialyser dans les 300
centres spécialisés ouverts à travers le pays sans manquer de rappeler ce
nombre très faible de greffes réalisées jusque-là, qui ne dépasse pas les 900. Et
la hausse de l'incidence de l'insuffisance rénale dans notre pays devient
inquiétante pour le président de la société algérienne de néphrologie. Un
problème de santé publique auquel il faut remédier en urgence.