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Quelque 600.000 travailleurs de l'éducation se prononceront aujourd'hui lors d'un vote pour choisir un mode
de gestion des Oeuvres sociales de l'Education. Le scrutin sera organisé à
travers 25.000 établissements scolaires. Le nouveau mode de gestion mettra fin
au monopole exercé jusque-là par l'UGTA. Les
travailleurs opteront soit pour une gestion centralisée ou décentralisée du
fonds des Oeuvres sociales qui cumule environ 20 milliards de dinars. Les
électeurs auront le choix entre deux bulletins. Le bulletin n°1 concerne la
gestion centralisée à travers la mission de wilaya et la commission nationale
dont une liste des candidats sur le bulletin. Le bulletin n°2, qui ne contient
pas de liste de candidats, porte sur la décentralisation de la gestion à
travers une commission au niveau de chaque établissement. Les sept syndicats
sont divisés. La centralisation de la gestion est réclamée par le Conseil
national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST)
et l'Union nationale du personnel de l'Education et de la Formation (UNPEF). Le
SNTE et la FNTE,
qui sont représentés notamment au niveau du cycle primaire, ont donné consigne
de voter pour une gestion décentralisée. Pour eux, le budget doit être affecté
aux établissements qui distribueront localement les aides et instaurer le 13e
mois. Cette position est la même défendue par la coordination des lycées
d'Alger. De son côté, le Syndicat national autonome des professeurs de
l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) est contre la centralisation.
«Ce syndicat ne s'oppose pas au principe de base de consulter les travailleurs sur le mode de gestion à choisir. Le principe de fond fait l'unanimité. Le vote de demain (aujourd'hui NDLR) est un événement historique», a estimé, hier, Ahmed Tessa, conseiller au ministère de l'Education, qui s'exprimait sur la radio chaîne3. «Les travailleurs éliront leurs représentants pour gérer ce fonds des Oeuvres sociales. Toute la question est d'élire des gens honnêtes, compétents et intègres», ajoute ce responsable. Le CNAPEST et l'UNPEF dénoncent ce qu'ils ont qualifié de «dépassements» et de «partialité» de l'administration locale et de certains chefs d'établissements, quant aux préparatifs des élections. M. Tessa répond en défendant le rôle joué par le ministère qu'il qualifie de «facilitateur». «En 2008, le ministre a pris une position forte en gelant le fonds des Oeuvres sociales et la commission qui en avait le monopole. Il a fallu trois ans, soit le 15 novembre dernier, pour qu'il y ait une unanimité. Le dossier est clos», dit-il. «Il n'y a pas que les syndicats qui ont leur mot à dire lors de ce vote. Les 600.000 travailleurs de l'Education ne sont pas tous syndiqués. Ils ont droit à la parole», estime encore M. Tessa. Et d'ajouter: «Quelle que soit l'issue du vote, il y aura un seul vainqueur: la solidarité. Le travailleur saura où va l'argent des Oeuvres sociales.». L'invité de la radio affirme que la circulaire ministérielle du 15 novembre 2011, qui a fixé la date et les modalités techniques du vote, a été élaborée en concertation avec les sept syndicats de l'éducation et l'UGTA. «Les chefs d'établissements vont garantir la transparence du scrutin. Une directive ministérielle a rappelé aux directeurs d'établissements scolaires et aux directeurs de l'Education leur rôle de neutralité», indique-t-il. |
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