Depuis la fermeture de notre station
par les habitants riverains, tôt le matin de samedi dernier, nous avons essayé
de tenir pendant ces trois journées en prenant les usagers du transport urbain là où il nous a été proposé par
les autorités locales, de façon temporaire. Mais malheureusement, nous n'avons
pas pu tenir car partout où nous nous arrêtions, nous étions «priés» de quitter
les lieux». C'est ce que diront des chauffeurs de bus «grévistes que nous avons
approchés mardi matin aux environs de 10h30, devant le siège de la wilaya de Médéa. Des
chauffeurs de bus, au nombre de 200, qui se sont retrouvés, malgré eux, au cœur
de ce problème de la
station de transport urbain de Tahtouh, un quartier situé au
centre-ville de Médéa et dont l'aire de stationnement a été donc fermée par les
habitants de ce quartier. Et nos interlocuteurs d'ajouter : «nous ne bougerons
pas d'ici (n.d.l.r. : devant le siège de la wilaya et ses environs
immédiats», tant que les autorités locales ne nous auront pas trouvé la solution adéquate
; soit celle de regagner notre station en attendant, soit une toute autre
solution qui préserverait notre dignité. Car, dites-vous bien que nous avons
même été insultés par certains énergumènes (commerçants, taxieurs?) pour la simple raison que
nous les aurions gênés en stationnant nos véhicules devant leurs locaux ou leur
station de taxis. Les chauffeurs de bus constituant le réseau de transport
urbain de la ville de
Médéa ont décidé, tôt le matin de mardi, de marquer un arrêt de travail en
garant leur engins devant le siège de la wilaya de Médéa et ses environs immédiats. Une
action de protestation que les autorités locales ont pris en charge très
rapidement avec cette réunion qui se tenait toujours, à l'heure de notre
passage sur les lieux, au siège de la wilaya et qui regroupait autour de M. Abdelmadjid
Ammour, chef de cabinet du wali, le chef de daïra, le P/APC, le directeur des
Transports de la wilaya de
Médéa, le représentant de la
sûreté de wilaya de Médéa et les représentants des chauffeurs
de bus protestataires. Cette réunion se poursuivait toujours, hier après-midi.