Le foncier industriel reste le talon d'Achille de la promotion
industrielle en Algérie. Les terrains consacrés à l'industrie se font de plus
en plus rares, d'où leurs prix élevés. Cependant, certains investisseurs ont
carrément abandonné les terrains dont ils ont bénéficié. A cet effet, une
opération de récupération des assiettes foncières jusque-là abandonnées ou
détournées de leur vocation a été lancée par les services de la wilaya, suite
aux instructions du wali qui avait déclaré que toutes les assiettes non
investies et qui ont été affectées par arrêté de la wilaya seront récupérées. Ainsi
et après expiration de l'ultimatum accordé aux investisseurs pour relancer leur
projet, trente avis d'agrément au foncier industriel remis par le Calpi ont été annulés en raison de «la non-concrétisation
des projets». L'action a touché les opérateurs économiques ayant bénéficié d'un
lot de terrain pour matérialiser leurs projets depuis plus de sept années dans
les zones d'activités ou industrielles. Cette initiative n'étant pas une fin en
soi pour les autorités locales, celles-ci ont préconisé d'autres actions à
mener dans le cadre de l'assainissement du foncier et, par conséquent, répondre
à la demande des promoteurs publics et privés. Cette opération d'assainissement
cible la totalité des agréments remis aux promoteurs il y a plus de 7 ans et
dont le nombre s'élève à 723. Le Comité d'assistance à la localisation et à la
promotion des investissements et à la régulation du foncier (Calpiref) a décidé par ces actions d'augmenter son offre en
matière de foncier, destiné à la réalisation de projets économiques, afin de
rendre plus efficace le dispositif d'assistance aux investisseurs et répondre
avec célérité à leurs demandes de terrain, surtout que les «faux» investisseurs,
qui ont détourné de leur vocation les terrains d'assiette, ont retardé le plan
de développement économique et social de la wilaya d'Oran. Dans ce cadre, une
commission technique, présidée par le wali d'Oran et regroupant les services
compétents (agence foncière, domaines, urbanisme?), a été installée au niveau
de la wilaya pour étudier au cas par cas les dossiers de concession en instance.
Le président du forum des chefs d'entreprise ( FCE)
avait proposé de prendre en considération «la qualité de l'investissement dans
l'attribution des terrains». Pour le chef du FCE, le plus juste est que le
terrain convoité aille à l'investisseur qui offre «le plus productif projet» en
adéquation avec la vocation de la zone industrielle, et non pas «au plus
offrant». Signalons aussi que la directrice générale de l'Agence nationale
d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), a annoncé récemment à Oran
la création prochaine de 36 zones d'activités de «nouvelle génération»
totalisant une superficie de 8.000 hectares, à travers le territoire national.
Pour la wilaya d'Oran, la future zone d'activité sera implantée à Oued Tlélat et s'étalera sur 450 hectares.