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«A travers notre
action de protestation, qui se veut pacifique et civilisée, nous voulons
attirer l'attention du premier responsable de la wilaya de Médéa sur les
multiples désagréments que nos familles vivent pratiquement 20h sur 24, causés
par la présence de
cette station de transport urbain, au milieu de nos bâtiments».
C'est ce qui ressort de la longue pétition qui nous a été remise, dans la matinée de dimanche dernier, lors de notre visite sur les lieux, par les responsables des deux associations des cités «Tahtouh» et «Baba Ali», situées au centre-ville de Médéa et plus précisément à côté du stade Si Hamdane. Une pétition par le contenu de laquelle les habitants de ces deux cités, auxquels s'ajoutent ceux de la cité Ouchène, expliquent leur décision de «fermer» toutes les issues d'entrée à cette station de transport urbain. Un total de cinq bâtiments habités par plus d'une centaine de familles qui se retrouvent donc au cœur de cette autre action de protestation, un phénomène nouveau qui prend de plus en plus, d'ampleur malheureusement et que tout le monde a pris l'habitude d'observer à travers différents quartiers de nos villes, pas seulement dans la wilaya de Médéa mais à travers tout le pays. Une pétition dont le texte commence par énumérer tous les désagréments vécus depuis longtemps déjà, au moins une vingtaine d'années, par toutes ces familles qui se plaignent aujourd'hui de «l'oubli qui caractérise malheureusement le dernier de leur quartier, de la part des autorités locales concernées». Des désagréments qui vont de «la vétusté de ces cités dont la construction date de 1957, pour les trois bâtiments de la cité Tahtouh, et 1964 pour les deux autres bâtiments (Baba-Ali et Ouchène), à l'absence de renouvellement du réseau d'assainissement dont la dernière opération d'entretien remonte à 1980, en passant par l'absence d'aires de jeux et d'espaces verts pour les enfants et de terrain sportif combiné pour les adolescents. De même que l'atteinte surtout à la tranquillité de ces familles à travers notamment cette pollution tant atmosphérique (les gaz d'échappement et autres fumées noirâtres), que sonore (le vacarme dégagé par les moteurs des bus auquel s'ajoute celui des milliers de personnes habituées de cette station de transport urbain qui accueille plus de 200 bus dont la grande majorité ont une moyenne d'âge qui dépasse l'acceptable et tout entendement». Et cette pétition de toucher à cet autre problème créé par «l'utilisation à des heures tardives de la nuit, les projecteurs aidant, des deux terrains du stade Si Hamdane, suivie de tous les désagréments (cris, grossièretés?) dont souffrent plus particulièrement les occupants de la cité Tahtouh, tout autant que ceux de la cité Ouchène. Des désagréments qui ont amené forcément nos femmes à garder fermées nos fenêtres, de jour comme de nuit». D'où les revendications, au nombre de quatre, soulevées par les habitants riverains de cette station de transport urbain Tahtouh et qui se résument en «la délocalisation de cette station de transport urbain», «l'aménagement de notre quartier dans les domaines de l'éclairage public, le bitumage de la cour, l'assainissement?», «la création d'espaces verts et d'aires de jeux pour nos enfants», «et la mise sur pied d'une commission constituée des directions des Affaires sociales (DAS) et de la Santé «(DSP), l'APC de Médéa et la Sûreté de wilaya de Médéa pour s'enquérir des difficultés que les familles des cinq bâtiments du quartier Tahtouh vivent aujourd'hui». Et cette pétition de se terminer par: «Notre action de protestation pacifique et civilisée, se poursuivra en gardant fermée cette station de transport urbain jusqu'à la prise en charge effective de tous nos problèmes, à travers l'intervention expresse, souhaitée par tous, de M. le wali de Médéa qui a, à maintes fois, affirmé que les préoccupations quotidiennes et le bien-être des citoyens de la wilaya constituaient la priorité de l'exécutif, tout autant que celui des assemblées élues». |
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